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Différend commercial entre l'Algérie et l'UE : Alger expose ses arguments

-La Commission européenne a annoncé, le 14 juin courant, avoir engagé une procédure de règlement des différends contre l’Algérie.

Aksil Ouali  | 26.06.2024 - Mıse À Jour : 26.06.2024
Différend commercial entre l'Algérie et l'UE : Alger expose ses arguments

Algeria

AA / Alger / Aksil Ouali

L’Algérie a répondu, mercredi, à l’Union européenne (UE) qui l’accuse d’avoir imposé « des restrictions commerciales visant les acteurs européens, dont un système de licences d'importation, des subventions subordonnées à l’utilisation d’intrants locaux pour les constructeurs automobiles et un plafonnement de la propriété étrangère dans les entreprises importatrices ».

La réponse algérienne a été faite par le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, qui s’est exprimé sur le plateau de la télévision publique algérienne.

Selon lui, « l’Algérie n’avait pas cessé les importations, mais avait, plutôt, adopté le principe de rationalisation de ses importations parallèlement à l’évolution de la production nationale ».

« L’Algérie est un pays souverain et ne tolère point de diktat », a-t-il déclaré, avant de fournir les montants des importations du pays, notamment à partir de l’UE.

« L’Algérie n’a pas cessé les importations, mais ce que nous produisons, nous ne l’importerons pas. Nos importations annuelles sont estimées à 45 milliards de dollars, dont plus de 22 milliards de dollars provenant de l’Union européenne », a-t-il soutenu.

Le ministre algérien a souligné, dans ce sens, que « l’Algérie a rationalisé l’importation et ne l’a pas arrêté, ce qui serait inconcevable ».

« Nous avons des partenaires avec qui nous travaillons, soit les pays avec lesquels nous avons des partenariats bilatéraux, l’Union européenne ou les espaces auxquels nous appartenons sur le plan africain ou arabe », a-t-il ajouté.

Tayeb Zitouni a rappelé également que « la politique de rationalisation des importations et la préservation de la production locale n’est pas une politique algérienne seulement, mais elle est adoptée par tous les pays du monde, à l’instar des États-Unis, de la Chine et d’autres entités économiques tel l’Union européenne ».

Pour rappel, la Commission européenne a annoncé, le 14 juin courant, avoir engagé une procédure de règlement des différends contre l’Algérie (un mécanisme contenu dans l’accord d’association algéro-UE de 2005) qu’elle accuse d’avoir imposé des « restrictions » sur les exportations et les investissements européens par une série de mesures adoptées depuis 2021.

« L’objectif de l'UE est d’engager un dialogue constructif avec l’Algérie en vue de supprimer les restrictions dans plusieurs secteurs, allant des produits agricoles aux véhicules à moteur », a indiqué la Commission de l’EU dans un communiqué.

Et d’ajouter : « Ces restrictions comprennent un système de licences d’importation ayant les effets d’une interdiction d’importation, des subventions subordonnées à l’utilisation d’intrants locaux pour les constructeurs automobiles et un plafonnement de la propriété étrangère dans les entreprises qui importent des biens en Algérie ».

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