AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Les oppositions multiplient les réactions négatives après le discours de politique générale prononcé ce mardi par le Premier ministre Michel Barnier.

Au cours de sa prise de parole à l’Assemblée nationale, la présidente du groupe RN (Rassemblement national) , Marine Le Pen, a présenté les trois « lignes rouges » de son groupe dans la mise en œuvre de la politique du nouveau locataire de Matignon.

« La première d’entre elles, ce sera l’évolution de la pression fiscale, déjà insupportable, qui pèse sur les Français » a-t-elle d’abord expliqué avant d’indiquer que sa « deuxième ligne rouge, ce serait l’absence du sursaut migratoire, sécuritaire et pénal qu’attendent des millions de Français ».

Et de poursuivre en direction du premier ministre: « Nous vous demandons une loi immigration restrictive, reprenant a minima les dispositions censurées par le Conseil constitutionnel ».

S’agissant de sa troisième « ligne rouge » Marine Le Pen souhaite la mise en œuvre d’un scrutin proportionnel pour les élections législatives et estime qu’une telle réforme permettrait « de rendre justice aux nouveaux équilibres politiques du pays ».

De son côté, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI (La France Insoumise) a accusé le Premier ministre de n’avoir « aucune légitimité pour gouverner » et considère qu’Emmanuel Macron a fait le choix du pire avec « le parfum de cohabitation à l'odeur nauséabonde d'une colocation avec le RN ».

« Nous ne vous craignons pas car vous n’avez plus aucune légitimité pour imposer votre politique de malheur contre le peuple » a-t-elle lancé alors que son groupe doit déposer une motion de censure contre le gouvernement, dans les prochains jours.

Le prédécesseur de Michel Barnier à Matignon, Gabriel Attal, a quant à lui fait état de « divergences » mais souhaite « les surmonter ».

« Le clivage majorité-opposition doit être dépassé au profit d'un nouveau clivage, ceux qui veulent agir concrètement et ceux qui ne le veulent pas, ceux qui sont capables de mettre le pays au-dessus des partis et ceux qui ne le sont pas » a-t-il martelé à la tribune du palais Bourbon.

Pour rappel, Michel Barnier a dévoilé, ce mardi, les différents axes prioritaires auxquels il souhaite s’attaquer durant sa mission à Matignon.

Parmi les principales thématiques, le chef du gouvernement a notamment évoqué l’économie, le pouvoir d’achat, la sécurité ou encore l’immigration.