Politique, Monde

Douze hackers et fonctionnaires face à des accusations de cybercriminalité aux États-Unis

- Deux agents du Ministère chinois de la Sécurité publique (MSP) sont inculpés pour avoir utilisé une entreprise privée comme couverture pour leurs opérations, selon des documents judiciaires récemment publiés.

Michael Gabriel Hernandez  | 05.03.2025 - Mıse À Jour : 06.03.2025
Douze hackers et fonctionnaires face à des accusations de cybercriminalité aux États-Unis

Washington DC

AA/ Washigton/Michael Hernandez

Les États-Unis ont annoncé, mercredi, l'inculpation de 12 ressortissants chinois, dont deux responsables des forces de l'ordre, pour leur implication dans de vastes opérations de piratage à l'échelle mondiale.

Parmi les cibles figurent le Département du Trésor et d'autres agences gouvernementales américaines, ainsi que plusieurs gouvernements asiatiques et des opposants au Parti communiste chinois (PCC).

Le Département du Trésor a reconnu en décembre avoir été compromis dans le cadre d'un « incident majeur » au cours duquel des documents ont été volés.

Parmi les inculpés figurent deux agents du Ministère chinois de la Sécurité publique (MPS) qui ont utilisé une entreprise privée chinoise, Anxun Information Technology Co. Ltd., ou i-Soon, comme couverture pour leurs opérations, selon des documents judiciaires récemment publiés.

Les documents ont identifié les individus comme étant Wang Liyu et Sheng Jing.

Huit autres personnes inculpées mercredi seraient liées à i-Soon, dont le PDG Wu Haibo, le directeur des opérations Chen Cheng, le directeur des ventes Wang Zhe et cinq techniciens.

Les personnes inculpées agissaient apparemment sous les ordres du MPS et du Ministère chinois de la Sécurité d'État (MSS), qui, selon le Département de la Justice, « payaient généreusement pour des données volées » tandis que les agences mettaient en place ce qu'elles appelaient un « écosystème de hackers à la demande ».

Cela inclurait un réseau d'entreprises prétendument privées, comme i-Soon, et des contractants en Chine, utilisés pour pirater et voler des données de manière à dissimuler l'implication du PCC (certificat de vérification du FBI).

Dans certains cas, les entreprises travaillaient sous les ordres directs des autorités chinoises, tandis que dans d'autres, elles agissaient « de manière spéculative », menant des opérations de piratage contre des victimes et tentant ensuite de vendre les informations volées directement ou indirectement au gouvernement chinois, a déclaré le Département de la Justice dans un communiqué.

Si les autorités chinoises n'étaient pas intéressées par les informations, les entreprises et les contractants tentaient de les vendre à d'autres parties tierces.

Une autre affaire a inculpé deux autres hackers, Yin Kecheng et Zhou Shuai, également connus sous le nom de « Coldface », pour avoir mené une campagne de piratage à but lucratif sur plusieurs années.

Des domaines internet associés à cette activité illicite ont également été saisis par les autorités américaines. Yin et Zhou sont toujours en fuite.

Le Département d'État a annoncé des récompenses pouvant atteindre 2 millions de dollars pour toute information menant à leur arrestation et à leur condamnation.

« Le Département de la Justice poursuivra sans relâche ceux qui menacent notre cybersécurité en volant nos informations gouvernementales et les données de nos citoyens », a déclaré Sue Bai, responsable de la Division de la sécurité nationale du Département de la Justice, dans un communiqué.

« Aujourd'hui, nous mettons en lumière les agents du gouvernement chinois responsables de diriger et de soutenir des attaques indiscriminées et imprudentes contre les systèmes informatiques et réseaux mondiaux, ainsi que les entreprises et hackers qui facilitent leurs actions.Nous continuerons de lutter pour démanteler cet écosystème de mercenaires du cyberespace et préserver notre sécurité nationale », a-t-elle ajouté.

Traduit de l'anglais par Sanaa Amir


Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.