Politique, Monde

Entretien entre Macron, Al-Sissi et l'Émir du Qatar sur la situation au Proche-Orient

- Les dirigeants ont exprimé leur inquiétude face aux tensions croissantes et ont appelé à un cessez-le-feu immédiat.

Ümit Dönmez  | 09.08.2024 - Mıse À Jour : 10.08.2024
Entretien entre Macron, Al-Sissi et l'Émir du Qatar sur la situation au Proche-Orient

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez

​​​​​​​

Le Président français, Emmanuel Macron s’est entretenu, ce vendredi, par téléphone avec Abdel Fattah Al-Sissi, Président de l'Égypte, et avec Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, Émir du Qatar, sur la situation au Proche-Orient.

Par voie de communiqué, le Palais de l'Élysée a indiqué que ces discussions ont eu lieu respectivement les 8 et 9 août 2024, en réaction à la « montée des tensions dans la région ». Le communiqué souligne que les trois dirigeants « ont appelé toutes les parties prenantes à mettre fin, à tout prix, à cette logique de représailles » qui menace la paix et la sécurité internationales.

Le chef d'État français a également informé ses homologues de ses récentes discussions avec d'autres acteurs régionaux, réitérant « les messages de retenue et de responsabilité » qu'il leur adresse continuellement. Face à l'urgence de la situation, il a insisté sur la nécessité d'instaurer « sans plus de délai un cessez-le-feu dans la bande de Gaza » afin de libérer les otages, de protéger les civils et de garantir l'acheminement d'aide humanitaire.

Le communiqué précise que M. Macron a salué « les efforts diplomatiques menés par l'Égypte et le Qatar en lien avec les États-Unis », et a réaffirmé le soutien de la France à la perspective d'un cessez-le-feu à Gaza, soulignant l'importance d'une mise en œuvre rapide du plan de paix proposé par le Président des États-Unis, Joe Biden, et approuvé par la résolution 2735 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Les dirigeants ont également convenu de poursuivre leur travail pour « trouver une solution durable et crédible à la crise sur la base de la solution à deux États ». Emmanuel Macron a réaffirmé l'engagement de la France à collaborer avec la Ligue arabe, l'Organisation de la coopération islamique, et ses partenaires internationaux pour établir un cadre politique capable de restaurer la paix et la sécurité dans la région. La France, selon le communiqué, « restait également mobilisée au sein de la FINUL pour garantir la stabilité au Liban ».

En conclusion, les dirigeants sont convenus de « continuer à se coordonner étroitement pour empêcher une dégradation du contexte sécuritaire ».

Ce vendredi, Emmanuel Macron a appelé à la fin des combats à Gaza, soulignant que cette cessation est "cruciale" pour les populations locales, les otages détenus, et la stabilité régionale. Il a réitéré le soutien de la France aux initiatives de médiation en cours, notamment celles des États-Unis, de l'Égypte et du Qatar, chargés de trouver une issue diplomatique au conflit.

"Il faut que la guerre à Gaza s'arrête. Tous doivent l'entendre. C'est crucial pour les Gazaouis, pour les otages, pour la stabilité de la région aujourd'hui en jeu. Plein soutien de la France aux médiateurs américains, égyptiens et qatariens", a déclaré le chef d'État français sur X (anciennement Twitter).

Les bombardements israéliens sur la bande de Gaza se poursuivent depuis 10 mois. Près de 40.000 Palestiniens, essentiellement des enfants et des femmes, ont été tués dans la guerre menée par Israël, et plus de 80.000 ont été blessés, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza.

Cette guerre se poursuit dans un contexte d'énormes destructions et de famine qui a déjà coûté la vie à un grand nombre d'enfants et personnes âgées. Israël continue sa guerre en faisant peu de cas d'une résolution de l'ONU exigeant la fin immédiate des hostilités et des décisions de la Cour internationale de Justice (CIJ) lui ordonnant de prendre des mesures pour prévenir un "génocide" et "améliorer la situation humanitaire" dans la bande de Gaza.

Le 26 mai, Israël a lancé une frappe aérienne contre un camp de personnes déplacées à Rafah, tuant au moins 45 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants. Tel Aviv poursuit son offensive brutale sur la bande de Gaza (Palestine) depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.


Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.