
Ankara
AA / Ankara / Tuncay Çakmak
Le Président de la République de Türkiye, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré qu’Israël doit être tenu responsable des destructions causées à Gaza, et qu’il doit, en conséquence, assumer la prise en charge de la reconstruction estimée à 100 milliards de dollars.
Le Chef de l’État turc s’exprimait, lundi, lors de la réunion du Conseil de coopération Türkiye-Malaisie, à Kuala Lumpur, capitale de la Malaisie.
Il a réservé une importante partie de son allocution à la Palestine et à la situation de Gaza.
Après avoir rappelé le rôle important joué par la Türkiye dans les négociations de cessez-le-feu et l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, Erdogan a violemment critiqué les projets israéliens concernant l’avenir de Gaza.
Il a une nouvelle fois rejeté avec la plus grande fermeté le projet d’expulsion des habitants de Gaza vers d’autres pays de la région.
"Si Dieu le veut, personne ne peut ou ne pourra infliger une seconde Nakba au peuple palestinien", a-t-il lancé.
Erdogan a ensuite appelé l’administration israélienne à prendre en charge le poids financier de la reconstruction de Gaza.
"L'administration israélienne doit tout d'abord payer pour les destructions qu'elle a causées, et ainsi entamer le processus de reconstruction de Gaza. Le coût financier de la destruction de Gaza est estimé à 100 milliards de dollars. Israël et le gouvernement Netanyahu sont responsables de cette lourde facture", a-t-il affirmé.
Et de poursuivre : "Au lieu de chercher un endroit pour les habitants de Gaza, Netanyahu devrait chercher une source pour les 100 milliards de dollars de dégâts qu'il a causés à Gaza".
Pour le président turc, les obligations de l’administration israélienne ne se limitent pas à cela : "Les maisons, les terres et les lieux de travail usurpés par l'État israélien et les colons voyous doivent également être restitués aux Palestiniens", a-t-il défendu.
Par la suite, le président Erdogan a dénoncé les imperfections du système mondial qui, selon lui, sont à la source de nombreux problèmes mondiaux.
"Là où il n'y a pas de justice, là où la justice est reléguée au second plan au profit d'intérêts sauvages, il ne peut y avoir de paix et de développement au nom de l'humanité", a-t-il défendu. "Une structure où le monde islamique, avec ses 2 milliards d'habitants, n'est pas représenté, ne peut prétendre distribuer la justice, elle n'est pas équitable".
Et d’ajouter : "De l'économie à la diplomatie, en passant par le commerce et la sécurité, nous avons besoin d'une nouvelle compréhension et d'un nouvel ordre mondial pour pouvoir résoudre tous les problèmes".
Pour le dirigeant turc, "le nouveau système mondial doit être plus représentatif, plus équitable, plus inclusif, et doit prendre en considération les différences".
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