Etats-Unis: L'épouse de Mahmoud Khalil affirme qu'il est présenté comme "quelqu'un qu'il n'est pas"
- Mahmoud Khalil est un activiste palestinien qui a été arrêté pour avoir participé activement aux manifestations pro-palestiniennes sur le campus de l’université de Columbia il y a un an et demi

New York
AA / New York / Islam Doğru
Noor Abdalla, l'épouse de l'activiste palestinien Mahmoud Khalil, arrêté pour avoir participé activement aux manifestations pro-palestiniennes sur le campus de l’université de Columbia il y a un an et demi, a déclaré que les accusations de "soutien au terrorisme" portées contre son mari visent à le présenter comme quelqu’un qu'il n'est pas.
S'exprimant sur la chaîne CBS au sujet de l’arrestation de Khalil, Abdalla a rappelé que son mari avait été interpellé par la police fédérale le 3 mars dernier alors qu'ils entraient dans leur immeuble.
"Mon mari m'a été arraché en pleine nuit. C'était l’un des moments les plus terrifiants de ma vie. Je ne crois pas avoir vécu pire. J’ai eu très peur", a-t-elle confié.
Abdalla a raconté que, en voyant des policiers à l'entrée de l'immeuble, elle a d'abord cru qu'ils étaient des agents de l'ICE venus arrêter Mahmoud, le prenant pour un migrant en situation irrégulière. Prise de panique, elle a rapidement cherché à lui fournir les documents attestant de son statut de résident permanent, mais ses tentatives d'explication ont été ignorées par les policiers.
Elle a ajouté qu'elle pensait, à ce moment-là, qu'il s'agissait simplement d'un malentendu et que Mahmoud serait rapidement de retour après une vérification de son statut. "Je croyais qu'ils l'emmèneraient pour vérifier sa carte verte et qu'il serait de retour à la maison dans quelques heures", a-t-elle confié.
L'épouse de Khalil a qualifié de "sans fondement" les accusations de l'administration Trump selon lesquelles son mari aurait apporté un soutien matériel au Hamas. "Ce sont des tactiques pour le faire passer pour quelqu’un qu'il n'est pas", a-t-elle insisté.
"Ce qu'il veut est clair, il ne veut pas que son peuple soit tué. Il ne veut plus voir d’enfants mutilés par les bombes", a-t-ell ajouté.
"C'est triste de devoir constamment dire : je ne suis pas comme ça, je ne suis pas comme ci", a-t-elle confié, soulignant que ces récents événements lui ont rappelé des expériences similaires qu'elle a vécues en grandissant aux États-Unis.
"L'autre jour à New York, alors que je marchais dans la rue avec mon époux, quelqu'un m'avait traitée de terroriste", a-t-elle raconté. "C'est quelque chose que j'ai subi toute ma vie, et je pense que de nombreux musulmans dans ce pays peuvent se reconnaître dans ces expériences."
Enceinte de huit mois de son premier enfant, Noor Abdalla n’a pas pu retenir ses larmes en exprimant sa crainte que son mari ne puisse pas être à ses côtés lors de l’accouchement.