Faits marquants de l'actualité internationale
Anadolu vous propose une sélection succincte des principaux événements survenus au cours des dernières 24 heures.

Tunisia
AA / Tunis / Fatma Ben Amor
*Gaza
- Armée israélienne : 30% de la bande de Gaza transformée en "périmètre de sécurité"
L'armée israélienne a dit mercredi avoir transformé environ 30% de la bande de Gaza en "périmètre de sécurité", une zone-tampon où la population palestinienne ne peut pas vivre, rapporte Le Monde.
Par voie de communiqué, l’armée indique aussi avoir attaqué environ 1 200 "cibles terroristes" par voie aérienne et procédé à plus de 100 "éliminations ciblées" depuis la reprise de sa guerre génocidaire dans le territoire palestinien le 18 mars, après une trêve de deux mois.
De son côté, l’ONU a indiqué qu’environ 500 000 Palestiniens ont été déplacés dans l’enclave palestinienne depuis la fin du cessez-le-feu décidée par Israël.
"Nos partenaires humanitaires estiment que depuis le 18 mars, environ un demi-million de personnes ont été déplacées pour la première fois ou une nouvelle fois", a déclaré Stéphanie Tremblay, une porte-parole du secrétaire général de l’ONU, alors que près de la totalité des plus de deux millions d'habitants de ce territoire palestinien avaient déjà été déplacés avant le cessez-le-feu.
- Israël : Pétition signée par plus de 200 anciens officiers de police appelant à la fin de la guerre de Gaza
Plus de 200 anciens officiers de la police israélienne ont signé leur première pétition appelant à un échange de prisonniers avec les Palestiniens, dans la dernière vague d'appels à la fin de la guerre destructrice d'Israël contre la bande de Gaza, ont rapporté les médias israéliens, mercredi.
Huit anciens directeurs de la police figurent parmi les signataires, dont l'ancien directeur de la police du district de Tel Aviv, Ami Eshed, qui a été évincé en 2023 par le ministre de la sécurité nationale d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, a rapporté le journal Haaretz.
Ils ont demandé le retour immédiat des captifs Israéliens détenus à Gaza dans le cadre d'un accord négocié et la fin de la guerre contre l’enclave palestinienne.
Les signataires ont déclaré que la guerre menée actuellement contre la bande de Gaza était motivée par des considérations personnelles et politiques plutôt que par des considérations liées à la sécurité nationale.
- MSF : « Gaza est devenu un charnier » sous les frappes israéliennes
La bande de Gaza, accablée par les frappes israéliennes depuis plus de 18 mois, est devenue un « charnier » pour ses habitants et pour les humanitaires qui leur portent secours, selon Médecins sans frontières (MSF), qui a publié mercredi un communiqué d’une gravité exceptionnelle.
L’organisation accuse l’armée israélienne de cibler sciemment les structures médicales, d’entraver l’acheminement de l’aide humanitaire et de participer à une stratégie de destruction systématique. « Nous assistons en temps réel à la destruction et au déplacement forcé de toute la population de Gaza », alerte Amande Bazerolle, coordinatrice d’urgence de MSF à Gaza, ajoutant que « les Palestiniens et les personnes qui tentent de les aider ne sont nulle part en sécurité ».
L’un des faits les plus marquants rapportés par MSF concerne la découverte le 30 mars dernier d’une fosse commune contenant les corps de 15 secouristes palestiniens ainsi que leurs ambulances détruites. Ces travailleurs humanitaires étaient portés disparus après avoir tenté de porter secours dans une zone sous bombardement.
*France
- La Cour des comptes menace de ne plus certifier le budget de l’Etat si ses recommandations ne sont pas écoutées
La Cour des comptes, juridiction financière de l'ordre administratif en France pourrait refuser de certifier les comptes de l’Etat si elle n’est pas davantage écoutée, a mis en garde, mercredi 16 avril, son premier président, Pierre Moscovici, selon Le Monde.
Face à la presse, puis lors de son audition devant la commission des finances à l'Assemblée nationale, Pierre Moscovici a déclaré : "J’aimerais vous faire part, non pas de ma mauvaise humeur, mais de ma très mauvaise humeur s’agissant des suites – ou plutôt de l’absence systématique de suites – qui sont données à l’acte de certification que nous publions annuellement".
"J’imagine la situation d’une entreprise où le commissaire aux comptes certifierait les comptes avec de fortes réserves ou ne les certifierait pas, et où le conseil d’administration dirait 'on s’en fiche' : l’Etat fait ça, la Sécurité sociale fait ça", a-t-il soutenu en présentant divers documents dont la certification des comptes de l’Etat pour 2024.
- Attaques contre les prisons : De nouveaux véhicules incendiés, le logement d'un agent pénitentiaire ciblé
De nouveaux véhicules ont été incendiés devant la prison de Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône (sud de la France), dans la nuit de mardi à mercredi.
Ces nouvelles violences surviennent au lendemain d’attaques coordonnées contre plusieurs établissements pénitentiaires en France, a confirmé le ministre de la Justice, Gérald Darmanin.
"Il y a manifestement des gens qui essaient de déstabiliser l'État en l'intimidant", a déclaré Darmanin ce mercredi matin sur Europe 1/ Cnews. Et d'ajouter qu'"il n'y aurait pas eu de nouvelle nuit bleue comme on l'a vu hier, qui était évidemment absolument inacceptable".
"Ils le font parce que nous prenons des mesures contre le laxisme qui existait peut-être jusqu'à présent dans les prisons qui a mené notre pays à des difficultés extrêmement graves, des réseaux de drogues qui continuent à partir des cellules carcérales, on commande des assassinats, on blanchit de l'argent, on menace des policiers, des magistrats, des agents pénitentiaires, et on s'évade comme c'est le cas de monsieur Amra", a-t-il indiqué.
*France - Algérie
Expulsion d’agents algériens par Paris : Alger « prend acte de la décision » et prévoit « de nouvelles mesures »
L’Algérie a réagi, ce mercredi matin, aux décisions de la présidence française qui a décidé, la veille, d’expulser 12 agents consulaires algériens et de rappeler son ambassadeur à Alger pour consultations. « L’Algérie a pris connaissance de la décision française et prend acte de cette décision », a affirmé ce matin, le secrétaire d’Etat auprès du ministre algériens des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaib, sur les ondes de la chaîne III (francophone) de la radio algérienne.
Selon lui, les autorités algériennes attendent de connaitre l’identité des agents concernés par la décision française, pour « envisager de nouvelles mesures en application du principe de la réciprocité ». « Nous n’avons pas encore tous les contours précis des personnes qui sont concernées par cette nouvelle décision que nous regrettons », a-t-il déclaré.
Le même responsable a rappelé, dans la foulée, que l’Algérie « a clairement indiqué dans le communiqué du 14 avril que la décision d’expulser des agents relevant du ministère de l'Intérieur français est justifiée par le caractère inédit de la crise et de la tension qui a été créée par le ministre français de l'Intérieur (Bruno Retailleau), autour de l'affaire de l'arrestation en France d'un agent consulaire algérien ».
*Niger - Nigeria
Le Niger et le Nigeria relancent leur coopération
Le Niger et le Nigeria ont décidé, mercredi, de relancer leur coopération, après plusieurs mois de brouille diplomatique.
"Nous sommes venus vous assurer nos frères nigériens que le Nigeria n'est dans aucun plan visant la déstabilisation de leur pays. Nous sommes des frères condamnés à vivre ensemble", a indiqué le ministre nigérian des Affaires étrangères Yusuf Tuggar dans une déclaration à la presse, à l'issue d'un entretien avec son homologue nigérien Bakary Yaou Sangaré à Niamey.
"Nous sommes très ravis de l'accueil qui nous a été réservé. Nous avons discuté de plusieurs sujets de notre coopération bilatérale comme le commerce, la sécurité et les infrastructure", a ajouté le chef de la diplomatie nigériane s'exprimant en langue hausa.
"Personne ne peut séparer le Niger et le Nigeria que Dieu a unis. Nous sommes des frères", a déclaré le chef de la diplomatie nigérienne Bakary Yaou Sangaré.
Yusuf Tuggar est arrivé à Niamey mercredi en début d'après-midi, dans le cadre d'une visite de travail.
*Soudan du Sud
Le Soudan du Sud confronté à « l’une des pires crises humanitaires », selon un responsable de l’ONU
Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies (ONU) a mis en garde mercredi contre la « détérioration aiguë » de la situation politique et sécuritaire au Soudan du Sud.
« Le Soudan du Sud fait face à l’une des pires perspectives humanitaires depuis son indépendance – alimentée par l’escalade des violences intercommunautaires, les répercussions du conflit au Soudan, l’effondrement économique croissant, des conditions climatiques extrêmes et une forte baisse de l’aide internationale », a déclaré Nicholas Haysom, chef de la Mission de l'ONU au Soudan du Sud (MINUSS), devant le Conseil de sécurité.
Haysom a souligné que l’instabilité régionale alimente les tensions internes au Soudan du Sud, où environ 9,3 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire, dont 7,7 millions souffrent d’insécurité alimentaire aiguë.
« Je tiens à souligner une fois de plus qu’il existe un risque grave et croissant que la dynamique actuelle du conflit fasse dangereusement dérailler le Soudan du Sud », a-t-il averti.
*Iran
L'enrichissement d'uranium "n'est pas négociable", dit Téhéran
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a déclaré mercredi que la question de l'enrichissement d'uranium n'était "pas négociable" pour Téhéran, après une demande en ce sens de l'émissaire du président Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, rapporte Le Figaro.
Téhéran et Washington, qui n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, mènent des pourparlers sous la médiation d'Oman sur le dossier du nucléaire iranien.
Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, accusent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran infirme ces allégations et défend son droit au nucléaire civil, notamment pour l'énergie. Téhéran et Washington, qui ont qualifié les discussions de "constructives", sont convenus de poursuivre les discussions ce samedi, toujours sous médiation omanaise.
"Tout compromis final doit poser un cadre pour la paix, la stabilité et la prospérité au Moyen-Orient, ce qui signifie que l'Iran doit stopper son programme d'enrichissement et de militarisation nucléaires, et l’éliminer", a écrit mardi l’émissaire américain, Steve Witkoff, sur le réseau social X.
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