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Familles de prisonniers israéliens : Les propos de Biden prouvent que Netanyahu empêche la conclusion d'un accord

- Le président américain Joe Biden a déclaré qu'il estimait que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu n'en faisait pas assez pour parvenir à un accord d'échange de prisonniers avec le Hamas

Ahmed Asmar  | 02.09.2024 - Mıse À Jour : 03.09.2024
Familles de prisonniers israéliens : Les propos de Biden prouvent que Netanyahu empêche la conclusion d'un accord

Palestinian Territory

AA / Jérusalem / Zein Khalil

Un forum de familles de prisonniers israéliens a déclaré, lundi, que la récente déclaration du président américain Joe Biden sur le cessez-le-feu à Gaza constitue une nouvelle preuve que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu empêche le retour de leurs fils captifs dans la Bande de Gaza.

Biden a déclaré, lundi, qu'il estimait que Netanyahu n'en faisait pas assez pour parvenir à un accord d'échange de prisonniers avec le Hamas.

« Si nous voulions plus de preuves sur l'échec de Netanyahu à ramener les otages, nous les avons obtenues du président américain », a déclaré le forum dans un communiqué, cité par le Yedioth Ahronoth.

Le forum a qualifié de « dangereuse » la récente déclaration de Netanyahu affirmant qu'il ne se retirerait pas de la zone frontalière entre Gaza et l'Égypte, connue sous le nom de ‘corridor de Philadelphie’, « ce qui signifie qu'il n'y aura pas d'accord et que les familles ne verront pas leurs proches rentrer chez eux ».

Netanyahu avait réaffirmé, quelques heures plus tôt, son intention de maintenir la présence de son armée dans le corridor de Philadelphie. « Si nous nous retirons, nous ne pourrons pas y retourner, ni en 42 jours, ni en 42 ans », a-t-il déclaré lors d'une réunion du conseil des ministres, rapporte la chaîne de télévision israélienne Channel 12.

Le premier ministre israélien faisait référence à la première phase de 42 jours d'une proposition de cessez-le-feu à Gaza et d'un accord d'échange de prisonniers avec le Hamas.

Netanyahu a affirmé que le corridor de Philadelphie, une zone démilitarisée à la frontière entre Gaza et l'Égypte, est une « artère vitale » pour le Hamas.

Israël estime que plus de 100 personnes sont toujours retenues en captivité par le mouvement de résistance palestinien Hamas à Gaza, et que certaines d'entre elles ont déjà été tuées.

Les États-Unis, le Qatar et l'Égypte tentent depuis des mois de parvenir à un accord entre Israël et le Hamas, afin de garantir un échange de prisonniers et un cessez-le-feu et de permettre l'entrée de l'aide humanitaire dans la Bande de Gaza. Mais les efforts de médiation se heurtent au refus de Netanyahu de répondre aux exigences du Hamas en ce qui concerne la cessation des hostilités.

La guerre qu'Israël mène actuellement contre la Bande de Gaza a fait plus de 40 700 morts parmi les Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ainsi que quelque 94 100 blessés, d'après les autorités sanitaires locales.

Le blocus imposé à l'enclave a entraîné de graves pénuries de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments, réduisant une grande partie de la région à l'état de ruines.

Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice pour crime de génocide en raison de ses agissements dans la Bande de Gaza.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj


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