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Familles des prisonniers israéliens : manifestations de masse en cas de blocage de l'accord de cessez-le-feu à Gaza

- Les familles disent qu'elles ne permettront pas à Netanyahu de saboter l'accord d'échange de prisonniers avec le Hamas

Ahmed Asmar  | 04.07.2024 - Mıse À Jour : 05.07.2024
Familles des prisonniers israéliens : manifestations de masse en cas de blocage de l'accord de cessez-le-feu à Gaza

Israel

AA / Jérusalem / Abdelraouf Arnaout

Les familles des prisonniers israéliens à Gaza ont menacé, jeudi, le Premier ministre Benyamin Netanyahu d'organiser des manifestations de masse s'il ne parvient pas à conclure un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers avec les Palestiniens.

Dans un communiqué publié sur X, l'Association des familles de prisonniers israéliens détenus à Gaza a déclaré que des millions de personnes manifesteraient si le gouvernement israélien n'acceptait pas l'accord.

« Nous ne permettrons pas aux ministres du gouvernement de saper cet accord une nouvelle fois », indique le communiqué, ajoutant : « Nous n'abandonnerons pas les 120 otages pour la deuxième fois ».

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré aux familles des captifs qu'un accord d'échange de prisonniers était « plus proche que jamais », selon la télévision israélienne, Channel 12.

La société de radiodiffusion publique israélienne, KAN, a également rapporté que le cabinet se réunira, jeudi soir, pour étudier la réponse du Hamas à une proposition de cessez-le-feu à Gaza qui comprend également un accord d'échange de prisonniers.

CNN, citant une source israélienne familière des négociations, a déclaré qu'Israël et le Hamas « semblent être sur le point de conclure un accord-cadre pour un cessez-le-feu et un accord de libération d'otages ».

La source a ajouté que les responsables israéliens pensent que la dernière réponse du Hamas permettra aux deux parties d'entamer des négociations détaillées pour parvenir à un accord.

Les médiateurs ont reçu une réponse du Hamas à une proposition qui inclurait la libération des prisonniers détenus à Gaza et un cessez-le-feu dans le territoire.

Israël évalue cette réponse et transmettra sa position aux médiateurs, selon un communiqué publié mercredi par le bureau de Netanyahu.

Le Hamas a également confirmé, mercredi en fin de journée, que son leader Ismail Haniyeh s'était entretenu avec des responsables qataris, égyptiens et turcs afin d'examiner l'évolution de la situation concernant l'accord de cessez-le-feu à Gaza.

Le mouvement a souligné qu'il avait « réagi positivement » à l'évolution de la situation concernant le cessez-le-feu.

L'Égypte, le Qatar et les États-Unis tentent, depuis des mois, de parvenir à un cessez-le-feu et à la libération des 120 derniers prisonniers détenus dans la Bande de Gaza, mais sans résultat à ce jour.

Le Hamas affirme que tout accord doit mettre fin à la guerre et aboutir à un retrait total d'Israël de la Bande de Gaza. Israël, quant à lui, affirme qu'il n'acceptera que des pauses temporaires dans les combats et veut mettre fin aux capacités de gouvernance du mouvement de résistance.

Le président américain Joe Biden avait annoncé, en mai, un plan de cessez-le-feu israélien qui prévoit la libération progressive des prisonniers israéliens détenus dans la Bande de Gaza et le retrait des forces israéliennes. Il prévoit également la libération des prisonniers palestiniens et la reconstruction de Gaza.

Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël s'est attiré les foudres de la communauté internationale en poursuivant son offensive brutale contre la Bande de Gaza, depuis le 7 octobre 2023.

Près de 38 000 Palestiniens ont été tués depuis lors, principalement des femmes et des enfants, tandis que plus de 87 000 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.

Plus de huit mois après le déclenchement de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont réduites à l'état de ruines et soumises à un blocus paralysant qui prive les habitants de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.

Israël est poursuivi pour crime de génocide devant la Cour internationale de justice, dont la dernière ordonnance lui a enjoint de mettre immédiatement fin à son opération militaire dans la ville de Rafah, dans le sud du pays, où plus d'un million de Palestiniens s'étaient réfugiés pour échapper à la guerre, avant que la ville ne soit envahie, le 6 mai dernier.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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