Monde
France : Accusé à tort de viol pendant 24 ans, Farid El Haïry attend l'annulation de sa condamnation
- La Cour de révision rendra son verdict le 15 décembre prochain
Ekip |
10.12.2022 - Mıse À Jour : 10.12.2022
France
AA/Paris/Fatih KARAKAYA
Alors qu’il avait été condamné à cinq ans de prison dont quatre ans et deux mois avec sursis à l’âge de 17 ans pour "agressions sexuelles et viol aggravé sur mineure de 15 ans" en 2003, Farid El Haïry attend désormais que la Cour de révision annule sa condamnation.
En effet, en 2017, la supposée victime avait écrit en courrier au procureur de Douai (nord) pour révéler qu’elle avait menti.
Pourtant, ce n’est que le jeudi 8 décembre 2022 que Farid El Haïry a demandé à l'annulation du verdict de la cour d'assises des mineurs du nord.
Ces derniers jours, il a décidé de sortir de son silence et de raconter ‘l’injustice qu’il a subi pendant 24 ans » sur les plateaux de télé avec son avocat.
Il faut dire que si parfois les décisions de justice sont sujets à débat, celle-ci a été particulièrement violente pour Farid El Haïry puisque au moment des faits supposés, il se trouvait au Maroc et donc ne pouvait pas commettre le crime dont il est accusé.
- Je ne pardonne pas mon accusatrice
Aujourd’hui, El Haïry souhaite que la justice annule sa condamnation.
"Tout ce que je vous demande, c’est que la justice fasse son devoir et me reconnaisse innocent, et surtout rapidement", souhaite le père de famille qui explique vouloir cette réparation « pour ses parents très malades ».
De plus, sur le même plateau, Farid El Haïry a indiqué faire cette démarche "pour laver l'honneur" de sa famille.
Il a d’ailleurs eu l’occasion d’expliquer ses motivations à la Cour de révision qui va rendre son verdict le 15 décembre prochain. "Mes parents sont très malades, en soins palliatifs, et je voudrais juste qu’ils puissent entendre que je suis innocent, même s’ils n’ont jamais douté de moi", a-t-il rajouté l’homme victime d’erreur judiciaire.
Dans son courrier en 2017, son accusatrice demandait « pardon, autant à la cour qu’à M. El Haïry, sa famille et ses proches, pour ces fausses accusations." Néanmoins, Farid El Haïry refuse ses excuses et se demande de ce « qu’il va faire de son pardon après 24 ans de souffrance ?". Évoquant « qu’elle a détruit une famille", il n’accepte pas « ses excuses ».
- Une condamnation basée sur le racisme ?
Selon son avocat, Maître Frank Berton, également intervenu sur la chaine BFM TV, la condamnation de son client "n'est basée que sur un propos et une petite connotation raciste".
« Je suis allé en prison pour rien. J'ai été condamné pour rien. Lorsque le verdict est tombé, "je suis décédé. J’aurais pu mettre fin à ma vie. J’ai vécu avec ce fardeau", ajoute encore l’homme qui ne souhaite que la page se tourne désormais.
Sur le même plateau, l’avocat d'El Haïry a rappelé que « la justice n’aimait pas reconnaitre ses erreurs » en ajoutant qu’il craignait que « la Cour de révision renvoie l’affaire à la Cour d’assises ».
En France, depuis 1945, seulement 11 personnes ont pu faire reconnaître qu’elles étaient victimes d’erreur judiciaire.
Alors qu’il avait été condamné à cinq ans de prison dont quatre ans et deux mois avec sursis à l’âge de 17 ans pour "agressions sexuelles et viol aggravé sur mineure de 15 ans" en 2003, Farid El Haïry attend désormais que la Cour de révision annule sa condamnation.
En effet, en 2017, la supposée victime avait écrit en courrier au procureur de Douai (nord) pour révéler qu’elle avait menti.
Pourtant, ce n’est que le jeudi 8 décembre 2022 que Farid El Haïry a demandé à l'annulation du verdict de la cour d'assises des mineurs du nord.
Ces derniers jours, il a décidé de sortir de son silence et de raconter ‘l’injustice qu’il a subi pendant 24 ans » sur les plateaux de télé avec son avocat.
Il faut dire que si parfois les décisions de justice sont sujets à débat, celle-ci a été particulièrement violente pour Farid El Haïry puisque au moment des faits supposés, il se trouvait au Maroc et donc ne pouvait pas commettre le crime dont il est accusé.
- Je ne pardonne pas mon accusatrice
Aujourd’hui, El Haïry souhaite que la justice annule sa condamnation.
"Tout ce que je vous demande, c’est que la justice fasse son devoir et me reconnaisse innocent, et surtout rapidement", souhaite le père de famille qui explique vouloir cette réparation « pour ses parents très malades ».
De plus, sur le même plateau, Farid El Haïry a indiqué faire cette démarche "pour laver l'honneur" de sa famille.
Il a d’ailleurs eu l’occasion d’expliquer ses motivations à la Cour de révision qui va rendre son verdict le 15 décembre prochain. "Mes parents sont très malades, en soins palliatifs, et je voudrais juste qu’ils puissent entendre que je suis innocent, même s’ils n’ont jamais douté de moi", a-t-il rajouté l’homme victime d’erreur judiciaire.
Dans son courrier en 2017, son accusatrice demandait « pardon, autant à la cour qu’à M. El Haïry, sa famille et ses proches, pour ces fausses accusations." Néanmoins, Farid El Haïry refuse ses excuses et se demande de ce « qu’il va faire de son pardon après 24 ans de souffrance ?". Évoquant « qu’elle a détruit une famille", il n’accepte pas « ses excuses ».
- Une condamnation basée sur le racisme ?
Selon son avocat, Maître Frank Berton, également intervenu sur la chaine BFM TV, la condamnation de son client "n'est basée que sur un propos et une petite connotation raciste".
« Je suis allé en prison pour rien. J'ai été condamné pour rien. Lorsque le verdict est tombé, "je suis décédé. J’aurais pu mettre fin à ma vie. J’ai vécu avec ce fardeau", ajoute encore l’homme qui ne souhaite que la page se tourne désormais.
Sur le même plateau, l’avocat d'El Haïry a rappelé que « la justice n’aimait pas reconnaitre ses erreurs » en ajoutant qu’il craignait que « la Cour de révision renvoie l’affaire à la Cour d’assises ».
En France, depuis 1945, seulement 11 personnes ont pu faire reconnaître qu’elles étaient victimes d’erreur judiciaire.
