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France/Assassinat de Samuel Paty : prison avec sursis et peine de prison aménageable pour les six collégiens

-Condamnations jugées décevantes par la famille du professeur

Ekip  | 09.12.2023 - Mıse À Jour : 10.12.2023
France/Assassinat de Samuel Paty : prison avec sursis et peine de prison aménageable pour les six collégiens

Tunis

AA/Tunis/Nadia Chahed

Six anciens collégiens ont été jugés à huis clos vendredi en France pour leur implication dans l'assassinat du professeur Samuel Paty en octobre 2020. Les peines vont de 14 mois de prison avec sursis à six mois de prison ferme – aménagés sous bracelet électronique, ont rapporté des médias locaux.

Des peines ordonnées au regard "de la gravité des faits", de leur "personnalité" et "évolution", et alors que les infractions sont "parfaitement établies", a déclaré le tribunal pour enfants dans son jugement, lu en audience publique après deux semaines d'un procès à huis clos, précise France 24.

Cinq des adolescents, âgés de 14 et 15 ans étaient jugés pour association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées. Ils sont accusés d'avoir surveillé les abords du collège et désigné Samuel Paty à l'assaillant, contre rémunération, rapporte le média.

La peine la plus lourde, deux ans de prison dont six mois ferme aménagés sous bracelet électronique, a été prononcée à l'encontre de l'ex-collégien abordé par l'assaillant Abdoullakh Anzorov, d’après la même source.

Quatre autres jeunes ont été condamnés à des peines allant de 14 mois avec sursis probatoire (assorti d'une série d'obligations, notamment de suivre un enseignement ou une formation et d'être suivi par des professionnels de l'enfance) à 18 mois avec sursis probatoire, rapporte le média français.

Une sixième adolescente, âgée de 13 ans au moment des faits, a été condamnée à 18 mois de sursis probatoire pour dénonciation calomnieuse. Cette collégienne avait, à tort, soutenu que Samuel Paty avait demandé aux élèves musulmans de la classe de se signaler et de sortir de la classe avant de montrer les caricatures de Mahomet. Elle n'avait en réalité pas assisté à ce cours, indique le média.

Samuel Paty, enseignant en histoire-géographie de 47 ans, avait été poignardé puis décapité en octobre 2020 près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par Abdoullakh Anzorov, un réfugié russe d'origine tchétchène abattu dans la foulée par la police.

Ce dernier reprochait au professeur d'avoir montré des caricatures du prophète Mahomet, lors d'un cours sur la liberté d'expression.

Ces condamnations ont été jugées décevantes par la famille de Samuel Paty. « La famille [du professeur] est déçue, elle attendait une réponse à la hauteur et ce n’est pas le cas », a réagi Me Virginie Leroy, avocate de la famille Paty dans une déclaration à Frnceinfo.

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