AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

Le Premier ministre François Bayrou a dénoncé « l’ignominie islamophobe » après l’attaque au couteau survenue vendredi matin dans l’enceinte de la mosquée de la Grand-Combe (Gard).

Au lendemain de cette attaque sanglante qui a coûté la vie à Aboubakar, âgé de seulement 22 ans, le chef du gouvernement a officiellement réagi alors que de nombreux observateurs s’interrogeaient déjà sur l’absence de prise de parole officielle au sein du gouvernement face à ce qui pourrait s’apparenter à un attentat islamophobe.

« Un fidèle a été assassiné hier près d’Alès à la mosquée de la Grand-Combe. L’ignominie islamophobe s’est exhibée sur une vidéo. Nous sommes avec les proches de la victime, avec les croyants si choqués », a-t-il déclaré, promettant que « les moyens de l’État sont mobilisés pour que l’assassin soit saisi et puni ».

De son côté, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a lui aussi réagi dans une publication sur le réseau social X, assurant que « l’ignoble assassinat qui s’est déroulé dans une mosquée dans le Gard, blesse le cœur de tous les croyants, de tous les musulmans de France ».

« Sincères pensées à la famille de la victime et confiance dans la justice pour retrouver et juger l’auteur de cet acte inqualifiable dans un édifice religieux sacré », a-t-il conclu.

Pour rappel, vendredi matin, alors qu’il était seul dans la mosquée, Aboubakar a été attaqué de plusieurs dizaines de coups de couteau avant d’être laissé pour mort par son bourreau qui, quelques instants plus tôt, faisait semblant de prier à ses côtés.

Son corps a été retrouvé inanimé par d’autres fidèles, qui ont donné l’alerte, en fin de matinée.

Une enquête a été ouverte par le parquet d’Alès, pour des faits d’assassinat.

Les faits ont été entièrement filmés par la vidéosurveillance qui montre que l’auteur, toujours activement recherché, a lui-même filmé sa victime avec son téléphone avant d’insulter Allah et de prendre la fuite, laissant le jeune Aboubakar à l’agonie.