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France : Barrot appellera au cessez-le-feu à Gaza lors de sa tournée au Proche-Orient

– « L’urgence est évidemment le cessez-le-feu, la libération des otages du Hamas et l’entrée massive de l’aide humanitaire dans l’enclave », a déclaré le ministre avant son départ.

Ümit Dönmez  | 22.04.2025 - Mıse À Jour : 22.04.2025
France : Barrot appellera au cessez-le-feu à Gaza lors de sa tournée au Proche-Orient

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez


Jean-Noël Barrot a affirmé ce mardi sur Franceinfo qu’il profiterait de sa tournée diplomatique au Proche-Orient, cette semaine, pour porter un appel au cessez-le-feu à Gaza, à la libération des otages détenus par le Hamas et à l’acheminement de l’aide humanitaire.

Par voie d’interview, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères a précisé qu’il se rendrait d’abord en Irak pour renforcer la coopération antiterroriste contre Daech, avant de rencontrer plusieurs homologues arabes engagés dans la recherche d’une solution au conflit à Gaza.

« L’urgence est évidemment le cessez-le-feu, la libération des otages du Hamas et l’entrée massive de l’aide humanitaire dans l’enclave », a-t-il déclaré, ajoutant que cette position serait portée à l’occasion de ses échanges bilatéraux dans la région.

À l’heure où les bombardements israéliens se poursuivent dans la bande de Gaza et où les négociations sur une trêve restent bloquées, Paris entend rappeler qu’« il n’y a pas de solution militaire au conflit israélo-palestinien » et que seule une issue politique – la coexistence de deux États – est viable.

Ce message s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la conférence de l’ONU prévue en juin, au cours de laquelle la France pourrait envisager une reconnaissance de l’État palestinien. Le ministre a toutefois souligné que cette décision ne pourrait intervenir qu’« au moment où elle sera la plus utile possible », en lien avec le désarmement du Hamas, des réformes de l’Autorité palestinienne et la mobilisation des pays de la région pour la reconstruction de Gaza.

Cette prise de position s’inscrit dans une séquence diplomatique où Paris tente de jouer un rôle de médiateur entre les puissances arabes et Israël, dans l’espoir de favoriser à la fois la « désescalade » et l’émergence d’une nouvelle « architecture de sécurité régionale », selon le chef de la Diplomatie française.


- Catastrophe humanitaire à Gaza

Pour rappel, Israël bloque, depuis le 2 mars, l’entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza, invoquant des raisons de sécurité. Ce blocus a été condamné par plusieurs ONG, dont Médecins du Monde, Oxfam et le Norwegian Refugee Council, qui alertent sur un « effondrement total » de l’aide humanitaire et dénoncent « l’un des pires échecs humanitaires de notre génération ». Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a récemment réaffirmé qu’« aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza ».

Depuis la reprise des hostilités le 18 mars 2025, les attaques israéliennes ont causé la mort de plus de 1700 Palestiniens, portant le bilan total à Gaza à plus 51 000 morts, depuis le début du conflit en octobre 2023. La majorité des victimes sont des civils, notamment des enfants et des femmes. Malgré l'annonce de cessez-le-feu, les violations persistent, aggravant la situation humanitaire déjà critique.

Pour rappel, la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël, le 26 janvier 2024, de prévenir tout acte de génocide à l'encontre des Palestiniens à Gaza et de permettre l'accès à l'aide humanitaire. De son côté, la Cour pénale internationale (CPI) a émis, le 21 novembre 2024, plusieurs mandats d'arrêt, notamment contre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis dans la bande de Gaza.


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