AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Le Premier ministre François Bayrou poursuit ce jeudi, la série de consultations initiée auprès des partenaires sociaux, avant sa déclaration de politique générale.

Après avoir reçu la CFDT (confédération française démocratique du travail) mardi, puis mercredi, les représentants de la CGT (confédération générale du travail), dont sa secrétaire générale Sophie Binet, il a reçu ce jeudi matin Frédéric Fouillot, secrétaire général de FO (Force Ouvrière).

À l’issue de son entretien à Matignon, ce dernier s’est félicité de discussions qui commencent par « le bon bout » en s’abstenant de parler « de recul de l'âge de départ ni d'allongement de la durée de cotisation ».

Et le sujet de la réforme des retraites et naturellement au cœur des revendications syndicales depuis le début de ces discussions.

Mercredi, au terme de son entretien, Sophie Binet avait elle aussi réaffirmé la position de la CGT en la matière.

« Nous avons réaffirmé notre exigence d'abrogation de la réforme des retraites, et demandé au Premier ministre d’ouvrir une conférence pour examiner les manières de financer cette abrogation, en réunissant tous les acteurs de l’équation : les acteurs sociaux, le gouvernement, et les parlementaires. Et, en attendant, de bloquer immédiatement l’application de la réforme » a-t-elle fait savoir au terme de sa rencontre avec François Bayrou.

En parallèle, le PS (Parti Socialiste), les Écologistes et les Communistes ont été reçus à Bercy pour des négociations sur le budget 2025, alors que la situation de la France provoque de multiples inquiétudes.

Là encore, la question de la réforme des retraites a occupé les débats.

« J'ai compris lors de nos négociations que le gouvernement ne mettait plus de veto sur la question des retraites. Je sens qu'il y a la volonté de comprendre que nous ne pourrons pas en rester là, étant donné que les Français·es se sont prononcés de manière massive contre la réforme Borne. Il faut suspendre la réforme, organiser une conférence de financement, et passer d'un système à un autre » a notamment déclaré le premier secrétaire du PS Olivier Faure, dans une publication sur le réseau social X.

Et de poursuivre: « Tout ce que nous faisons en ce moment, c'est de voir s'il y a de bonnes raisons de ne pas censurer le gouvernement Bayrou. S'il va dans notre sens, par exemple sur les retraites, nous n'allons pas scier la branche sur laquelle nous sommes assis. Mais s'il ne nous entend pas et considère qu'il doit appliquer tout son programme, rien que son programme, alors il mettra le pays en difficulté ».

Pour rappel, François Bayrou nommé à Matignon pour succéder à Michel Barnier, présentera sa déclaration de politique générale le 14 janvier prochain à l’Assemblée Nationale.

Il dévoilera ainsi les axes prioritaires de la politique qu’il souhaite mettre sur pied durant son mandat à la tête de l’Exécutif.