France
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
La députée Sandrine Josso, qui accuse le sénateur Joël Guerriau de l’avoir droguée à son insu lors d’une soirée, réclame un plan de lutte contre « la soumission chimique ».
Au cours d’une prise de parole très remarquée, mardi à l’occasion de la séance de QAG (questions au gouvernement), l’élue du MoDem a interpelé la ministre en charge de l’Egalité femmes hommes, Aurore Bergé sur ce fléau particulièrement répandu.
« Madame la Ministre, seriez-vous d’accord pour mettre les moyens de l’Etat au service du combat contre ce phénomène pour mieux le cerner et enfin trouver le moyen de sortir toutes les victimes de l’oubli. Je compte sur vous » a-t-elle lancé avant d’une ovationnée par l’ensemble de l’hémicycle duquel elle était absente depuis son agression intervenue en novembre.
En préambule de sa question, l’élue a souligné avoir été victime de « soumission chimique » qu’elle qualifie de « fléau qui fait des milliers de victimes, du berceau à l’EPHAD, du bureau à la maison, de la boîte de nuit à la soirée entre amis ».
Rappelant que « 9 fois sur 10 la victime est une femme » elle assure que « dans 70% des cas elle subira une agression sexuelle », Sandrine Josso a tenu à s’adresser à l’Exécutif « en tant que députée de la Nation qui s’indigne que ce sujet ne soit pas pris à bras le corps ».
En guise de réponse, Aurore Bergé a salué « le courage » de son interlocutrice, assurant que « le sujet ne mérite nulle polémique mais une mobilisation de la société toute entière ».
« Pendant trop longtemps, nous n’avons pas écouté les femmes lorsqu’elles parlaient. Aujourd’hui la société les écoute. Non seulement nous les écoutons, mais nous leur disons que nous les croyons et que nous sommes à leurs côtés », a-t-elle conclu.
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