AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Le président français Emmanuel Macron, a annoncé mardi au cours d'une interview télévisée, qu'il ne nommerait pas de Premier Ministre avant la fin des JO de Paris 2024 "mi-août".

"De manière évidente, jusqu'à la mi-août, on doit être concentré sur les Jeux, à partir de là, en fonction de l'avancée des discussions, ce sera ma responsabilité de nommer un Premier ministre ou une Première ministre et de lui confier la tâche de constituer un gouvernement et d'avoir le rassemblement le plus large qui lui permette d'agir et d'avoir la stabilité" a-t-il plaidé.

Le chef de l'Etat estime néanmoins que le "pays a besoin d'un gouvernement pour prendre les décisions et préparer un budget" et assure que sa "volonté est, dès qu'on le pourra, de pouvoir constituer un gouvernement".

S'agissant de sa décision de dissoudre l'Assemblée Nationale, Emmanuel Macron a expliqué avoir agi "en conscience, parce que l'Assemblée Nationale ne correspondait plus à la société française".

"Après deux ans de majorité relative, on voyait les difficultés qui s'accumulaient mais surtout, (...) tout le monde nous disait qu'à l'automne, la motion de censure arriverait, qui me conduirait à la dissolution" a-t-il relaté, assurant avoir "pris ses responsabilités" en "demandant aux françaises et aux français de prendre leurs responsabilités".

Il rappelle à ce propos qu'au premier tour, les français "ont placé le Rassemblement National (RN) en tête" et qu'il "faut l'entendre et le respecter".

De fait, il déplore l'absence de députés RN dans "les instances" de l'Assemblée Nationale, et considère que "ce n'est pas une bonne chose".

"Le parti qui est arrivé en tête à ces législatives c'est le Rassemblement National. une coalition a ensuite eu plus de voix mais elle est à 100 voix de la majorité absolue (...). La majorité sortante a perdu ces élections mais personne n'a gagné" a-t-il poursuivi à l'antenne de France 2.

Emmanuel Macron, qui s'exprimait alors que le NFP (Nouveau Front Populaire) venait de dévoiler le nom de l'économiste Lucie Castets comme proposition pour Matignon, a enfin estimé que "la question n'est pas un nom" mais "quelle majorité peut se dégager à l'Assemblée".

Pour rappel, le chef de l’Etat a décidé de maintenir le gouvernement démissionnaire en place pour assurer les affaires courantes du pays dans l’attente d’une solution et de la nomination d’un nouveau premier ministre.