AA / Tunis / Fatma Ben Amor

Le président français, Emmanuel Macron, a dit vouloir nommer un nouveau Premier ministre "dans les 48 heures", et ce lors d'une réunion avec les dirigeants des différents partis ce mardi après-midi à l'Élysée, a rapporté BFMTV, citant des participants à la dite réunion.

Près d'une semaine après la chute du gouvernement Barnier, Macron, a réuni à 14h (locales) à l’Élysée tous les partis politiques à l’exception de La France insoumise (LFI) et du Rassemblement national (RN).

Emmanuel Macron a invité à des discussions l’ensemble des partis "ayant indiqué se placer dans une logique de compromis dans le but de constituer un gouvernement d’intérêt général ou de le rendre possible", avait précisé lundi l'Elysée, relayé par Le Figaro.

Le président, qui a ainsi exclu LFI et le RN de la réunion, veut "avancer sur un accord concernant une méthode", avait ajouté l'entourage du chef de l'État cité par France 24.

"Je rappelle à ceux qui vont voir Emmanuel Macron à 14h qu’ils ont fait le serment le 8 juin 2023 de 'tout faire' pour abroger la retraite à 64 ans. Nous, insoumis, ne trahirons jamais le programme et la parole donnée pour des postes. La démocratie n’est pas le consensus", a écrit sur X, peu avant la réunion, la présidente des députés LFI, Mathilde Panot.

Jean-Luc Mélenchon, chef de file de LFI, est revenu à son tour sur la participation de ses partenaires de gauche au sein du Nouveau front populaire à la réunion à l'Élysée. "Le PS/ PCF / EELV en coalition pour négocier avec les droites : retour vers le passé. Tristesse", a-t-il écrit sur X.

Quant à Sébastien Chenu , vice-président du Rassemblement national également pas convié à la réunion à l'Élysée, il a dénoncé une "erreur absolue" d'Emmanuel Macron. "Il y a trois mois Michel Barnier ouvrait une porte. En fait, elle se referme aujourd'hui", a-t-il indiqué ce mardi au micro de BFMTV.

Après les socialistes et les Républicains (LR) vendredi, Emmanuel Macron a déjà reçu lundi matin les indépendants du groupe LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires), les communistes et les écologistes.

Pour rappel, le gouvernement de Michel Barnier a été renversé par une motion de censure votée par 331 députés mercredi dernier à l’Assemblée nationale.

Il a remis sa démission à Emmanuel Macron dès jeudi, quelques heures avant que le chef de l’Etat n’annonce qu’il nommerait "dans les prochains jours" un nouveau Premier ministre.