France / Immigration :Dans une circulaire, Retailleau demande aux préfets une "complète mobilisation" et "des résultats"
- "Il vous appartient d'aller au bout de tout ce que vous pourrez faire s'agissant du traitement des étrangers menaçants l'ordre public", écrit le ministre de l'Intérieur aux préfets
France
AA / Tunis / Fatma Ben Amor
Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a demandé mardi aux préfets, dans une circulaire, une "complète mobilisation" et "des résultats" en matière d'immigration.
"L’obtention des résultats demandés par nos concitoyens exige votre complète mobilisation", écrit Bruno Retailleau dans la circulaire relayée par les médias français, énumérant une série de mesures destinées notamment à "amplifier" et "systématiser" les mesures d’éloignement visant les étrangers susceptibles de présenter des menaces à l’ordre public en France.
"Il vous appartient d'aller au bout de tout ce que vous pourrez faire s'agissant du traitement des étrangers menaçants l'ordre public", poursuit le ministre, demandant aux préfets de reprendre "les dossiers qui n’avaient pu, par le passé, faire l’objet de mesures appropriées, désormais rendues possibles" par la loi Darmanin promulguée début 2024.
Retailleau veut également que les préfets mobilisent "pleinement le levier de l’interdiction de retour en complément de l’OQTF (obligation de quitter le territoire français)", "lorsqu’un arrêt d’expulsion n’est pas juridiquement valable" et de "systématiquement faire appel" à la remise en liberté d'un étranger potentiellement dangereux.
Le ministre avait annoncé dès début octobre deux circulaires pour durcir la politique migratoire en France, et ce lors d’une réunion avec les préfets des départements concentrant 80 % des mesures d’éloignement, selon une information rapportée à l'époque par le journal Le Monde. La première circulaire fixera, selon la même source, des objectifs clairs aux préfets en matière d’expulsion, alors que la seconde vise à remplacer la "circulaire Valls" de 2012, en vigueur depuis une décennie, qui permet chaque année à environ 30 000 personnes d’obtenir une régularisation, notamment en raison de leur situation familiale ou professionnelle.
Cette première circulaire devrait donc être suivie, dans les prochaines semaines, d'une seconde visant à durcir la délivrance des titres de séjour et remplacer ainsi la circulaire Valls.