France : L’usine Lafarge des Bouches-du-Rhône saccagée par des militants écologistes
Les auteurs de l’intrusion évoquent, dans un communiqué, des motifs d’ordre écologique mais rappellent également les méfaits de Lafarge en Syrie.

AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
L’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air, dans les Bouches-du-Rhône (sud de la France), a été attaquée dimanche par des militants écologistes qui ont saccagé et dégradé une grande partie du site, selon une information révélée par France Bleu Provence.
Le cimentier français a annoncé son intention de déposer plainte et dénonce « un acte criminel ».
L’usine a été mise à l’arrêt ce dimanche face aux dégâts conséquents et toujours en cours d’évaluation tandis que les investigations ont été confiées à la gendarmerie de Bouc-Bel-Air.
Selon le groupe Lafarge cité par France Bleu Provence, « des engins de chantier ont été brûlés et des câbles ont été sectionnés au marteau ou à la hache » et des « sacs de ciment ont également été éventrés par des militants ».
Dans un communiqué consulté par l’Agence Anadolu, les auteurs de l’intrusion évoquent des motifs d’ordre écologique mais rappellent également les méfaits de Lafarge en Syrie.
« Poursuivis dans plusieurs pays, Lafarge et ses dirigeants ont fait preuve de leur cynisme à travers leur implication dans le financement de l’Etat Islamique en Syrie. Condamnés par les Etats-Unis en octobre 2022, à 778 millions de dollars pour avoir soutenu Daech, ils sont toujours mis en examen en France pour complicité de crimes de guerre contre l’humanité », souligne le communiqué.
Les auteurs déplorent par ailleurs « la succession de choix tactiques faits par l’Etat français, à travers des échanges entre la DGSE et Lafarge » qui « démontrent une fois de trop que la bonne tenue du capitalisme nécessite que l’Etat et les industriels marchent ensemble ».
« Extraire la roche sous protection de l’Etat quitte à alimenter la guerre. Vendre le ciment pour reconstruire ce que les guerres auront démoli. Et au passage, détruire nos conditions de vie et nos environnements pour y ériger un monde de béton et de mort, fut-il fait de greenwashing à base de neutralité carbone ou ciments bas carbone produits par incinération des déchets », poursuit encore le texte de revendication.