France : La CGT annonce la reconduction de la grève sur les cinq sites de TotalEnergies
- La CFDT et la CFE-CGC semblent en bonne voie pour trouver un "compromis" avec la direction de TotalEnergies.

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AA / Paris / Ümit Dönmez
La Confédération générale des Travailleurs (CGT) a annoncé, vendredi, la reconduction de la grève sur les cinq sites de TotalEnergies, touchés par le mouvement social.
Sur les réseaux sociaux, le syndicat a dénoncé, sans nommer les syndicats impliqués dans les négociations, le compromis trouvé dans la nuit de jeudi à vendredi, entre la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et la direction de TotalEnergies sur une revalorisation salariale de 7 % assortie d'une prime variant entre 3.000 et 6.000 euros.
Pour sa part, la Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC) - s'est dite "plutôt favorable" à cette proposition de la direction de l'entreprise pétrogazière française.
Il est à rappeler que la direction de TotalEnergies et les trois syndicats (CGT, CFDT et CFE-CGC) ont engagé des négociations, dans la nuit de jeudi à vendredi, sur une augmentation des salaires et que la revendication salariale de la CGT est à l'origine de la grève qui dure depuis trois semaines et qui a provoqué une pénurie d'essence en France.
La CGT a refusé tout accord en dessous d'une revalorisation de 10 % et quitté la table des négociations dans la nuit.
Pour sa part, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a appelé la direction de TotalEnergies à "renégocier", quelques heures après que son syndicat a quitté les négociations, en évoquant une "mascarade", en raison de propositions encore "loin" des revendications formulées.
"Nous, on demande 10%", une hausse qui correspond à "l'inflation plus le partage des richesses, puisque Total se porte bien et que les actionnaires ont été servis depuis longtemps", a expliqué le secrétaire général de la CGT au micro de France Info, ce vendredi matin.
"Les salariés n'acceptent pas la proposition de la direction, il faut renégocier", a-t-il souligné.
Dans l'état actuel, cinq raffineries françaises sur sept, et plusieurs dépôts de carburant, sont paralysés par un mouvement de grève qui touche les deux géants de l'énergie : le Français TotalEnergies et l'Américain Esso-ExxonMobil.
Selon le ministère de la Transition énergétique, environ 29 % des stations-service sont concernées par des ruptures de stock mettant en grande difficulté les automobilistes à l’heure où la flambée des prix bat son plein.
Par ailleurs, ce mercredi, la grève des employés des raffineries françaises s'est étendue à cinq centrales nucléaires françaises, alors que plusieurs syndicats ont annoncé une grève générale à l'échelle nationale, pour le mardi 18 octobre.