
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Après dix jours d'attente, depuis la nomination du nouveau chef du gouvernement, François Bayrou, les noms des nouveaux ministres ont été annoncés ce lundi, sur le perron de l'Élysée par Alexis Kohler, le secrétaire général de la Présidence française.
**Voici la composition du nouveau Gouvernement français :
Bruno Retailleau garde son poste de ministre de l'Intérieur, en tant que ministre d'État.
L'ancienne Première ministre Élisabeth Borne devient la nouvelle ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et du Numérique, en tant que ministre d'État.
Gérald Darmanin devient le nouveau ministre de la Justice, en tant que ministre d'État.
Éric Lombard devient le nouveau ministre de l'Économie et des Finances
L'ancien Premier ministre Manuel Valls devient le nouveau ministre des Outre-mer.
Jean-Noël Barrot garde son poste en tant que ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.
Sébastien Lecornu garde son poste en tant que ministre des Armées.
François Rebsamen devient ministre de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation.
Rachida Dati garde son poste en tant que ministre de la Culture.
Annie Genevard garde son poste en tant que ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
Agnès Pannier-Runacher garde son poste en tant que ministre de la Transition écologique.
Catherine Vautrin garde son poste en tant que ministre du Travail, de la Santé, des solidarités et des Familles.
Laurent Marcangeli devient ministre de l'Action publique, de la fonction publique et de la simplification.
Marie Barsacq devient ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative.
**Voici la liste des nouveaux ministres délégués :
Aurore Bergé, ministre en charge de l’Égalité et de la lutte contre les Discriminations
Yannick Neuder, ministre de la Santé et de l'Accès aux soins
François Gatel, ministre déléguée chargée de la Ruralité
Amélie de Montchalin, ministre chargé des Comptes publics
Véronique Louvagie, ministre déléguée chargée du Commerce, de l'artisanat, de l'économie sociale et solidaire
Nathalie Delatre, ministre déléguée chargée du Tourisme
Valérie Letard, chargée du Logement
François Gatel, ministre déléguée chargée de la Ruralité
Benjamin Haddad, ministre des Affaires européennes
Pour rappel, le 4 décembre 2024, l'Assemblée nationale française a adopté une motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier, entraînant sa chute. Cette décision, inédite depuis 1962, a été soutenue par 331 députés, dépassant largement le seuil requis de 288 voix.
La composition actuelle de l'Assemblée nationale reflète une fragmentation politique notable, aucun groupe parlementaire ou coalition ne disposant d'une majorité absolue. Cette répartition ne permet à aucun parti de détenir la majorité absolue, fixée à 289 sièges, compliquant ainsi la formation d'un gouvernement stable.
Dans ce contexte politique tendu, la préparation du budget 2025 s'avère particulièrement délicate pour le nouveau gouvernement. La France fait face à une situation économique difficile, marquée par un déficit public élevé et une croissance en berne. Cette conjoncture a conduit l'agence de notation Moody's à abaisser la note de la France à Aa3, invoquant des perspectives économiques "matériellement plus faibles" et une instabilité politique rendant la réduction du déficit budgétaire plus complexe.
Le nouveau Premier ministre, François Bayrou, est donc confronté à la tâche ardue de proposer un budget susceptible de rallier une majorité parlementaire, tout en répondant aux attentes des agences de notation et en apaisant les tensions sociales. La mise en place d'une loi spéciale pour "garantir la continuité de la vie nationale" est envisagée pour assurer le fonctionnement de l'État en l'absence de budget adopté, illustrant la gravité de la situation actuelle.
Le premier Conseil des ministres se tiendra le 3 janvier 2025.