AA / Paris / Ümit Dönmez

La ville de Paris vient d'intensifier son plan visant à éliminer progressivement les véhicules diesel de la capitale, en interdisant depuis le 1ᵉʳ octobre 2024 la vente de ce carburant dans quatre stations-service stratégiques de TotalEnergies.

Par voie d'un communiqué, la mairie a confirmé que cette mesure s'inscrit dans un "plan global" pour supprimer le diesel de Paris d'ici à 2030, en lien avec la Zone à Faibles Émissions (ZFE). Cette zone impose des restrictions de circulation pour les véhicules les plus polluants, et Paris compte étendre ces limitations de manière plus agressive pour atteindre ses objectifs environnementaux. Les stations concernées par l'interdiction se trouvent à des emplacements clés, notamment à la Porte d’Aubervilliers et à la Porte d’Orléans.

Certaines stations voisines, non concernées par cette interdiction, risquent de subir une pression accrue des propriétaires de véhicules diesel cherchant à se ravitailler. En parallèle, plusieurs voix critiques soulignent l'inefficacité potentielle de cette politique, arguant que les voitures à essence vieillissantes pourraient émettre plus de polluants que les diesels modernes équipés de filtres à particules. Néanmoins, la mairie de Paris reste ferme et prévoit une élimination progressive des véhicules diesel dans la capitale.

La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a également exprimé son soutien à une extension des restrictions sur l'ensemble de la région. Le diesel pourrait donc disparaître de tout le Grand Paris dans les années à venir.

Au-delà de cette lutte contre le diesel, Paris adopte une position plus large contre la voiture en général. Plusieurs mesures récentes, comme la réduction de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique témoignent de cette politique anti-voiture.