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France : l'ancienne ministre des Armées espionnée par Pegasus

- Selon une information de Mediapart, la liste des politiciens espionnés par le logiciel israélien, s'allonge.

Ümit Dönmez  | 16.05.2023 - Mıse À Jour : 17.05.2023
France : l'ancienne ministre des Armées espionnée par Pegasus

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AA / Paris / Ümit Dönmez

L'ancienne ministre française des Armées, Florence Parly, fait partie des ministres français qui ont été espionnés par le logiciel Pegasus, selon une information rapportée ce mardi par Mediapart.

Le nom de la cheffe des armées sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron (2017 - 2022) apparaît dans un « avis à victimes » daté de ce 11 mai et rédigé par le juge d’instruction chargé du dossier Pegasus au sein du tribunal judiciaire de Paris, rapporte le média d'investigation.

Pour rappel, plusieurs autres ministres français ont également été espionnés par le matériel vendu par la société israélienne NSO, selon une révélation faite en 2021, par la plateforme journalistique Forbidden Stories, citant l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) et la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI).

Outre le Président français Emmanuel Macron, Mediapart énumère ainsi la liste des anciens membres du gouvernement espionnés par Pegasus et dont les noms figurent sur l'avis de la Justice française, notamment Jean-Michel Blanquer (Éducation nationale), Jacqueline Gourault (Cohésion des territoires), Julien Denormandie (Agriculture), Emmanuelle Wargon (Logement) et Sébastien Lecornu (Outre-mer), actuellement ministre des Armées.

L'ancien président de l’Assemblée nationale, François de Rugy, l’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg (prédécesseur d'Emmanuel Macron au ministère de l'Économie et des Finances) et l’ex-député La République En Marche (LREM) Cédric Villani font également partie de cette liste.

Dans la liste des personnes espionnées par Pegasus figurent également des journalistes, notamment Edwy Plenel, président et fondateur de Mediapart, Lénaïg Bredoux, journaliste à Mediapart, Dominique Simonnot, une ancienne reporter du Canard enchaîné, aujourd’hui Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), mais aussi deux journalistes marocains, Omar Brouksy et Hicham Mansouri.

En février 2022, le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Omer Barlev, avait admis pour la première fois que la police israélienne avait utilisé "illégalement" le logiciel Pegasus pour espionner les citoyens israéliens, selon le journal Yediot Aharonot.

En novembre 2021, le Département américain du Commerce avait placé sur sa liste noire (Entity list) deux sociétés israéliennes spécialisées dans le développement de logiciels espions, dont l'une n’est autre que, « NSO Group », qui a conçu le système d’intelligence informatique Pegasus, rapportaient des médias israéliens.

Selon la révélation de la plateforme journalistique Forbidden Stories, les gouvernements, des journalistes et des organisations de la société civile avaient été espionnés par le logiciel Pegasus, dans pas moins de 10 pays du monde.


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