France : l'auteur de l'attaque au couteau dans une mosquée s'est rendu en Italie (Retailleau)
- Dimanche vers 23 heures.

France
AA / Tunis / Salim Boussaïd
L'auteur de l'attaque au couteau dans une mosquée de La Grand-Combe, une commune du Gard dans le sud de la France, s'est rendu dans un commissariat de police en Italie, a fait savoir le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau sur le réseau "X", lundi matin.
"Dans l’enquête pour retrouver l’auteur de la mosquée de Grand Combe qui s’est rendu ce matin en Italie (...), les magistrats et les enquêteurs ont fait preuve d’une grande détermination et d’un grand professionnalisme qui a permis d’obtenir des résultats dans des temps très courts", s'est félicité le ministre de l'Intérieur.
Cette reddition est intervenue dimanche vers 23 heures (UTC+2) dans un commissariat de Pistoia, en Italie, après trois jours de traque.
Olivier H. "n’a eu pour seule issue que de se rendre", a déclaré le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini, rapporté par le journal Le Figaro.
Le drame a eu lieu vendredi matin, alors que le jeune Aboubakar, 22 ans, était dans la mosquée de La Grand-Combe, il a été attaqué de plusieurs dizaines de coups de couteau avant d’être laissé pour mort par son bourreau qui, quelques instants plus tôt, faisait semblant de prier à ses côtés.
Son corps a été retrouvé inanimé par d’autres fidèles, qui ont donné l’alerte, en fin de matinée.
Les faits ont été entièrement filmés par la vidéosurveillance qui montrait l'auteur, lui-même, en train de filmer sa victime avec son téléphone avant d’insulter Allah et de prendre la fuite, laissant le jeune Aboubakar à l’agonie.
L'affaire a provoqué une série de réactions, dont celles du président Emmanuel Macron, du Premier ministre François Bayrou, du Conseil français du culte musulman (SFCM) ou encore du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau qui s'est rendu sur place, dimanche, annonçant une protection renforcée de toutes les mosquées en France.
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, dimanche soir, contre l'islamophobie, place de la République à Paris, dont des personnalités comme le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, les insoumis Mathilde Panot et Rima Hassan, ou encore la patronne des Verts Marine Tondelier. Ils ont rendu hommage à la victime.