France: Le Conseil d’Etat valide l’expulsion d’Abdourahmane Ridouane, président de la mosquée de Pessac
Le responsable associatif, originaire du Niger, est placé en centre de rétention administrative depuis le 8 août, en vertu d’un arrêté d’expulsion signé par Gérald Darmanin.
Provence-Alpes-Cote d Azur
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
Le Conseil d’Etat a rejeté, mardi, le recours intenté par le président de la mosquée de Pessac (Gironde), Abdourahmane Ridouane, pour contester son expulsion du territoire français, a appris Anadolu de sources proches du dossier.
La plus haute juridiction administrative du pays a en effet considéré dans sa décision, que les publications de l’intéressé étaient de nature à justifier son expulsion, dont il ne prouve pas qu’elle constituerait une atteinte à ses libertés fondamentales.
Le tribunal administratif de Paris s’était déjà prononcé en ce sens dès le 10 août, en établissant les mêmes conclusions.
Cette décision intervenait alors qu’il avait pourtant remporté, quelques jours plus tôt, un recours intenté en référé devant la justice administrative enjoignant la préfecture à lui délivrer un titre de séjour.
Dans le courant du mois de juin, le tribunal judiciaire de Bordeaux avait par ailleurs émis un avis défavorable à cette expulsion.
Pour la commission chargée d’examiner la demande d’expulsion formulée par la Préfecture « les publications Facebook de M. Ridouane - unique fondement utilisé par la Préfecture - ne démontrent pas que ce dernier aurait un comportement de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l'Etat », relatait alors maître Sefen Guez Guez, l’avocat d’Abdourahmane Ridouane.
Dans un entretien à Anadolu, ce dernier estimait que son client était ciblé par les autorités en raison de « son attachement à la défense de la cause palestinienne et sa critique de la politique internationale de la France, y compris au Niger, son pays d'origine ».
Si Abdourahmane Ridouane a bien été perquisitionné et interpellé le 8 août dernier et placé en rétention administrative dans l’attente de son expulsion, les autorités ne sont pas parvenue à le renvoyer au Niger, d’où il est arrivé en 1990.
Selon les informations d’Anadolu, le Niger n’aurait pas répondu à la demande de laisser-passer consulaire, seul document permettant son renvoi, en l’absence du passeport d’Abdourahmane Ridouane.
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