France: le déficit public dépassera largement l’objectif de 4,9% en 2023, dit Bruno Le Maire
- En raison de moindres rentrées fiscales, selon le ministre français de l’Économie

France
AA / Tunis / Majdi Ismail
Le déficit public en France sera ‘’significativement au-delà des 4,9 %’’ en 2023, soit l’objectif fixé par le gouvernement, en raison de moindres rentrées fiscales, a annoncé ce mercredi, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire.
Dans un entretien accordé au quotidien Le Monde, repris par la presse locale, Bruno Le Maire a souligné vouloir réduire la dépense publique, ce qui explique selon lui les 10 milliards de coupes budgétaires annoncées en 2024.
Pour le ministre de l’Économie ces coupes budgétaires ‘’ne sont pas un coup de rabot mais un frein d’urgence’’. Elles touchent notamment la transition écologique, le travail ou l’éducation, et devraient permettre au gouvernement de respecter son objectif de réduire le déficit public à 4,4% du produit intérieur brut en 2024.
‘’Il faut simplement refroidir la machine, parce que la croissance subit les conséquences du nouvel environnement géopolitique et que les recettes fiscales diminuent. Quand on gagne moins, on dépense moins’’, a expliqué Bruno Le Maire.
Il a ajouté que la baisse des dépenses n’était qu’une première étape, avant un éventuel ‘’projet de loi de finances rectificative à l’été, si nécessaire’’. Selon le ministre de l’Économie, il faudrait ensuite trouver au moins 12 milliards d’euros d’économies supplémentaires en 2025.
Le gouvernement a dû revoir à la baisse sa prévision de croissance à 1 % pour 2024, contre 1,4 % dans le budget initial, un chiffre jugé ‘’élevé’’ par le Haut Conseil des finances publiques dès son dévoilement en septembre.
Sur le long terme, il est question ‘’d’un retour au déficit sous les 3 %’’ en 2027, rappelle Bruno Le Maire, qui dit viser ‘’un budget à l’équilibre en 2032’’, ce ‘’que nous n’avons pas connu depuis 1974’’.
La France est en état de déficit public depuis 50 ans. Le dernier budget présentant un solde positif remonte à 1974 : +8,5 milliards de francs de l'époque, soit l’équivalent de 6,7 milliards d'euros aujourd’hui.