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France : le RN annonce une motion de censure contre un éventuel gouvernement du Nouveau Front populaire

- Marine Le Pen et Jordan Bardella s'opposent fermement à un gouvernement "dirigé" par Jean-Luc Mélenchon et préconisent un référendum.

Ümit Dönmez  | 26.08.2024 - Mıse À Jour : 27.08.2024
France : le RN annonce une motion de censure contre un éventuel gouvernement du Nouveau Front populaire

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez

Marine Le Pen et Jordan Bardella ont annoncé, ce lundi 26 août, que le Rassemblement national (RN) soutiendrait une motion de censure contre un éventuel gouvernement du Nouveau Front populaire.

Lors d'une déclaration à la presse après une rencontre avec le Président français Emmanuel Macron, les deux figures du RN ont exprimé leur désapprobation à l'idée d'un gouvernement où La France insoumise (LFI), sous la houlette de Jean-Luc Mélenchon, aurait une influence prédominante.

Marine Le Pen a déclaré que la nomination de ministres non insoumis "ne change strictement rien" à la domination de LFI dans ce projet politique.

"Le Président a préféré la paralysie des institutions plutôt que de laisser une alternance s’exprimer dans le pays", a affirmé Marine Le Pen.

La présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale a appelé à une consultation populaire via un référendum pour résoudre ce qu'elle qualifie de "blocage" institutionnel.

Ces déclarations ont été faites lors d'une nouvelle journée de consultations entre Emmanuel Macron et plusieurs personnalités politiques.

Après Marine Le Pen et Jordan Bardella, le chef d'État français reçoit Éric Ciotti (À droite), puis le président du Sénat Gérard Larcher dans l'après-midi. Ces consultations interviennent alors que les spéculations sur la formation d'un nouveau gouvernement s'intensifient.

Ce lundi s'annonce crucial pour Macron, alors qu'il tente de rassembler les différents courants politiques autour d'une nouvelle équipe gouvernementale.

Les consultations entre le Président français et les présidents des groupes politiques ont débuté vendredi 23 août.

Ces échanges marquent la première étape d'une série de discussions visant à établir une coalition stable, nécessaire pour la gouvernance du pays après des élections législatives marquées par une absence de majorité absolue, selon une déclaration de l'Élysée à Anadolu.

"Le verdict des urnes contraint tout le monde à changer de logique et à rentrer dans une logique de coalition", selon la Présidence française.

Pour rappel, lors des élections législatives des 30 juin et 7 juillet, la coalition du NFP (gauche) a réuni le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale, avec 72 députés LFI (La France Insoumise), 66 députés socialistes et apparentés, 38 députés pour le groupe Écologiste et social, 17 députés GDR (Gauche démocrate et républicaine), soit un total de 193 sièges.

La coalition présidentielle se positionne en deuxième force politique de l’Assemblée nationale avec 99 députés Ensemble pour la République, 36 députés Les Démocrates, 31 députés Horizons & Indépendants, soit un total de 166 sièges.

Le RN et ses alliés, pourtant largement vainqueurs du premier tour des législatives, arrivent en troisième position avec 126 députés affiliés au groupe RN et 16 députés du groupe À Droite, présidé par Éric Ciotti, soit un total de 142 sièges.

Les centristes du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot) occupent 21 sièges, tandis que la Droite républicaine recense 47 sièges. Huit députés ont, par ailleurs, choisi de ne rejoindre aucun groupe et sont non-inscrits.




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