AA / Paris / Ümit Dönmez​​​​​​​

Des milliers d'enseignants sont en grève et manifestent, ce mardi 10 septembre, à travers toute la France, pour dénoncer l'introduction généralisée des évaluations des élèves du CP au CM2.

Des centaines de membres du personnel éducatif d'Île-de-France ont répondu présents à l'appel des syndicats SNUipp-FSU, CGT-Educ’action et SUD-Education. Comme a pu le constater sur place le correspondant d'Anadolu, un cortège de protestation s'est élancé à 13 h 30 (UTC+2) du jardin du Luxembourg, à Paris, pour se diriger vers le ministère de l'Éducation nationale.

Par voie d'un communiqué commun, les syndicats ont demandé aux enseignants de boycotter ces évaluations mises en place par le gouvernement. Celles-ci sont jugées "inutiles et stressantes". Ces évaluations, focalisées sur le français et les mathématiques, sont aussi critiquées pour réduire la liberté pédagogique des enseignants.

Ces évaluations, organisées entre le 10 et le 28 septembre selon les niveaux, sont désormais étendues à toutes les classes, du CP à la seconde. Elles sont obligatoires en primaire, ainsi qu'en 6e et 4e, tandis qu'en 5e et 3e, elles restent facultatives en raison du manque de moyens. La nouveauté de cette rentrée 2024 concerne les élèves de CE2 et de CM2.

Outre la manifestation à Paris, des cortèges devraient se former dans plusieurs villes françaises. Parallèlement, une grève est également appelée en Seine-Saint-Denis pour protester contre un manque de moyens et de personnel dans les écoles du département.

"Notre détermination reste intacte", affirme l'intersyndicale 93 dans un tweet, appelant à "la lutte pour exiger un choc des moyens contre le choc des savoirs". Elle invite tout le personnel éducatif à manifester et à faire grève.

Pour rappel, plusieurs de journées de grève ont été observées durant l'année scolaire 2023-2024, notamment contre le "Choc des savoirs", une réforme gouvernementale qui devait être mise en place cette année, mais qui a été repoussée à l'année prochaine.