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France : Macron rend hommage aux victimes du terrorisme lors d’une cérémonie à Strasbourg

- Lors de la 21e journée européenne en mémoire des victimes du terrorisme, Emmanuel Macron a rendu hommage aux disparus et réaffirmé l’engagement de la France contre cette menace.

Ümit Dönmez  | 11.03.2025 - Mıse À Jour : 13.03.2025
France : Macron rend hommage aux victimes du terrorisme lors d’une cérémonie à Strasbourg

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez

Le Président français Emmanuel Macron a pris la parole ce mardi 11 mars 2025 à Strasbourg, à l’occasion de la 21e journée européenne en mémoire des victimes du terrorisme. Dans cette ville symbolique, siège de plusieurs institutions européennes et meurtrie par l’attaque de son marché de Noël en 2018, le chef de l’État français a prononcé un discours vibrant, marqué par la gravité et la détermination.

Dès l’ouverture de son allocution, il a rappelé l’attaque au couteau qui a frappé Mulhouse le 22 février dernier, coûtant la vie à un sexagénaire et blessant sept autres personnes. « L’éclair d’une lame de couteau, deux agents municipaux qui s’écroulent, un homme de 69 ans qui s’effondre et va rendre son dernier souffle », a-t-il décrit, avant de souligner que cette ville venait d’entrer dans une liste tragique de lieux frappés par le terrorisme. « Mulhouse a rejoint un douloureux cortège, celui de Madrid, Paris, Strasbourg, Toulouse, Nice, Bruxelles et tant d’autres », a-t-il ajouté, insistant sur le fait que chaque nouvel attentat rappelle la nécessité de ne jamais s’habituer à l’horreur.

Macron a évoqué l’histoire récente du terrorisme en Europe, retraçant les attaques qui ont ensanglanté le continent ces dernières années : Charlie Hebdo, la promenade des Anglais à Nice, le marché de Noël de Strasbourg, les quais de Madrid, la Rambla de Barcelone, le pont de Westminster, ou encore les attentats de Bruxelles et de Vienne. « Tant de villes où, un jour comme un autre, l’ordinaire a basculé dans l’horreur », a-t-il déploré, dénonçant une violence qui s’attaque aux fondements même de la société démocratique.



- « Plus ils nous haïssent, plus ils nous grandissent »

Mais au-delà du deuil, le Président français a voulu saluer le courage de ceux qui ont fait face au terrorisme, qu’ils soient victimes, survivants, policiers, médecins ou simples citoyens. Il a rappelé le geste héroïque d’un homme qui, sur la promenade des Anglais, avait enfourché son scooter pour tenter d’arrêter un camion fonçant dans la foule, ou encore celui d’un musicien qui, en 2018 à Strasbourg, s’était jeté à mains nues sur un terroriste pour protéger un ami. « Plus ils nous haïssent, plus ils nous grandissent », a-t-il martelé, soulignant que le terrorisme cherchait à briser la société, mais qu’il renforçait en réalité la solidarité et la résilience.

Macron a aussi rendu hommage aux enseignants assassinés ces dernières années, notamment Samuel Paty et Dominique Bernard, dont les meurtres ont marqué le pays. « Nous n’oublierons pas ces professeurs qui ne sont jamais rentrés chez eux », a-t-il déclaré, évoquant aussi les nombreuses familles brisées par ces drames.



- Une lutte sans relâche contre la menace

Face à cette menace persistante, le Président de la République française a réaffirmé l’engagement de son pays à combattre le terrorisme sur tous les fronts. « Nous continuerons nos investissements historiques dans nos services de renseignement, car nous devons tout faire pour éviter de nouvelles victimes », a-t-il assuré. Il a révélé que « neuf attentats ont été déjoués en 2024 », preuve que le danger reste omniprésent et que la vigilance ne doit jamais faiblir.

À ses côtés, Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, a également pris la parole pour rappeler que cette journée de mémoire devait être aussi un jour d’engagement. « L’Europe ne baissera jamais les bras », a-t-elle promis, appelant à une coopération renforcée entre les États pour contrer la radicalisation et prévenir les attaques.



- « Nous nous tenons debout »

En conclusion de son discours, Emmanuel Macron s’est adressé aux victimes et à leurs proches, insistant sur l’importance de leur combat pour la reconnaissance, la vérité et la justice. Il a salué l’engagement des associations, qui accompagnent les rescapés et les familles endeuillées. « Vous vous battez avec vos blessures, celles du corps, celles de l’esprit, avec l’irréparable ou l’imprescriptible », a-t-il reconnu, avant de leur adresser un message de solidarité : « La France n’oublie rien ».

« Ceux que nous pleurons n’avaient pas la même origine, la même histoire, ni les mêmes rêves », a-t-il déclaré en évoquant les victimes. « Mais ils sont devenus en tombant le symbole d’une même liberté, de notre liberté ».

Ce 11 mars, devenu un jour de mémoire en Europe depuis l’attentat de Madrid en 2004, a pour ambition de rester une date où la voix des victimes et de leurs proches continuera de résonner.


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