AA / Paris / Ümit Dönmez

Le parquet a requis 18 mois de prison, dont six fermes sous bracelet électronique, contre Magali Berdah, ancienne figure du monde des influenceurs, jugée ce lundi 30 septembre à Nice (Alpes-Maritimes) pour banqueroute.

Selon la presse française, la procureure Sylvie Maillard a estimé que Berdah, bien qu’elle se présente comme une simple salariée de la société de courtage BA&CO, en était en réalité la gérante de fait. Cette société, fondée en 2013 par une amie d’enfance de Berdah, puis reprise par sa mère en 2014, a été placée en liquidation judiciaire en 2015 avec un passif de 2,5 millions d’euros.

La société BA&CO, dont la comptabilité indiquait des irrégularités comme des prélèvements de liquide et des dépenses luxueuses, a suscité les soupçons des autorités. Berdah a reconnu une "perméabilité" entre ses finances personnelles et celles de l'entreprise, tout en niant être responsable des malversations. "Du jour au lendemain, on s'est réveillé en disant que c'était Magali Berdah qui avait tout fait", s’est-elle défendue.

Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe, évoquant une enquête tardive. Le verdict est attendu pour le 25 novembre.

Magali Berdah, 42 ans, est une figure emblématique du monde des réseaux sociaux en France. Fondatrice de l’agence Shauna Events, spécialisée dans la mise en relation entre influenceurs et marques, elle a contribué à populariser les partenariats commerciaux dans la téléréalité et l’influence digitale.

Souvent surnommée la "papesse des influenceurs", Berdah a construit un empire médiatique autour de la gestion d'image et de la publicité, mais sa carrière a été entachée par plusieurs polémiques, notamment une violente confrontation avec le rappeur Booba et des accusations de pratiques commerciales douteuses.