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France : Mathilde Panot émet un doute sur la volonté de Macron de respecter les résultats des urnes

- "Il aurait dû accepter" la démission du Premier ministre Gabriel Attal, a insisté l'ancienne cheffe du groupe parlementaire La France Insoumise

Ekip  | 09.07.2024 - Mıse À Jour : 09.07.2024
France : Mathilde Panot émet un doute sur la volonté de Macron de respecter les résultats des urnes

France

AA / Tunis / Salim Boussaïd

Mathilde Panot, ancienne cheffe du bloc parlementaire La France Insoumise (dans l'Assemblée nationale dissoute) et réélue en tant que députée dans la 10e circonscription du Val-de-Marne avec 59,29% des voix, a émis un doute concernant la volonté du président Macron de respecter les résultats des urnes.

"Quand j’entends des macronistes dire qu’il faudrait effacer une victoire qui a eu lieu il y a seulement deux jours […] j’ai un doute sur le fait qu’Emmanuel Macron ne respecte pas ce qui est sorti des urnes et le choix très clair des Français et des Françaises", a-t-elle déclarée mardi matin dans une interview télévisée.

"La macronie a été défaite (…) Gabriel Attal doit s’en aller. Le président de la République aurait dû accepter sa démission", a-t-elle souligné, appelant le chef de l'Etat à "agir comme Président pour nommer un Premier ministre du Nouveau Front populaire".

Panot a justifié sa position par la coutume qui veut que le Premier ministre soit issu de la majorité à l'Assemblée nationale.

"La tradition républicaine veut que ce soit le plus gros groupe", a-t-elle martelé précisant que le Nouveau Front populaire travaille actuellement "à proposer un Premier ministre et une équipe gouvernementale".

Ces propos de Mathilde Panot interviennent au lendemain de la démission du Premier ministre Gabriel Attal que le président Macron a refusée pour "la stabilité du pays", lui demandant de rester à Matignon "pour le moment".

Pour rappel, les Français étaient appelés aux urnes, les 30 juin et 7 juillet, pour des élections législatives anticipées, décidées par Macron suite à la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin dernier, sur fond de montée inédite de l'extrême droite aux élections européennes avec plus de 31% des voix.

La majorité sortante du président Macron, représentée par Ensemble pour la République était la principale partie perdante de ce scrutin. Elle est arrivée en deuxième position avec 163 sièges (contre 245 avant la dissolution de l'Assemblée).

Elle a été devancée de 19 sièges par le Nouveau Front populaire qui devient le premier bloc parlementaire dans la nouvelle Assemblée, avec 182 députés.

Le Rassemblement national et ses alliés d'extrême droite qui était en première position lors du premier tour, le 30 juin, n'a récolté finalement que 143 sièges.

Les résultats étant tels, aucune formation politique ne dispose de la majorité absolue (289 voix) à la nouvelle Assemblée nationale, ce qui implique l'établissement de coalitions pour pouvoir gouverner.

Lundi, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, nouvellement réélu dans sa circonscription de Tourcoing sous les couleurs d'Ensemble pour la République, a affirmé que "personne n'a gagné les élections" et qu'il était "hors de question de gouverner ou de soutenir une coalition qui aurait des liens avec LFI ou le RN".




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