France/Mort de Zineb Rédouane: aucune sanction administrative contre le CRS à l’origine du tir
- L’Inspection générale de la police nationale avait pourtant préconisé le renvoi du fonctionnaire de police devant un conseil de discipline.
France
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
Le CRS identifié comme l’auteur du tir de la grenade lacrymogène qui a tué Zineb Rédouane à Marseille, en décembre 2018, ne fera l’objet d’aucune sanction administrative de la part de sa hiérarchie, selon une information révélée samedi par la presse française.
Alors que l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) préconisait le renvoi du fonctionnaire de police, devant un conseil de discipline, l’enquête a été classée sans suite.
France Inter, qui révèle l’information, indique que les conclusions de l’IGPN établissaient bien que « le tir (…) était règlementaire sur le principe », mais « qu'il y avait bien un risque » quant à cette « action manifestement disproportionnée » et que l'auteur présumé « du tir ainsi que son superviseur ont fait preuve d'un manque de discernement à vouloir tirer dans la direction choisie ».
En dépit de ces éléments, Fréderic Veaux, le directeur général de la Police Nationale, a choisi de ne pas suivre les réquisitions « de l'inspection générale, estimant qu'il n'y a rien dans le dossier qui démontre qu'il y a une faute grave », poursuit France Inter.
À noter néanmoins, qu’une information judiciaire est toujours en cours concernant le volet pénal de cette affaire.
Pour rappel, Zineb Rédouane, avait été touchée par un tir de grenade lacrymogène alors qu’elle fermait les volets de son appartement à Marseille, au moment du passage d’une manifestation de gilets jaunes.
Elle était décédée le lendemain à l’hôpital.
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
