France
AA / Tunis / Fatma Ben Amor
La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a tiré, ce jeudi, la sonnette d'alarme quant à la vague de licenciements en France, appelant notamment le gouvernement à mettre en place "un plan d'urgence".
"On est au pied du mur, il faut agir, on ne peut pas laisser cette saignée industrielle se faire", a déclaré Sophie Binet au micro de BFMTV, depuis le marché d'intérêt national de Rungis.
Et de poursuivre : " Si on ne fait rien, ça ne sert à rien de parler de réindustrialisation car on ne peut pas réindustrialiser le pays si on laisse les entreprises qu'on a partir et fermer".
La patronne de la Confédération générale du Travail a demandé au gouvernement la mise en place d'"un plan d'urgence pour empêcher la saignée industrielle en commençant par un moratoire sur les licenciements".
"Au mois de mai, on avait fait une liste de 130 plans de licenciements. Quand j'ai rencontré le Premier ministre, la liste était déjà montée à 180. Aujourd'hui, on est quasiment à 300", rappelle-t-elle.
Binet avait lancé mercredi un appel aux salariés "pour se mettre en grève et occuper leurs usines" afin d’"empêcher les licenciements", ainsi qu’à une journée de mobilisations devant les usines et les préfectures le 12 décembre prochain.
Citée par Le Monde, elle avait également appelé "les salariés à l’action pour défendre l’emploi et l’industrie", soulignant que "près de 250 plans de licenciements en préparation, concernant entre 170 000 et 200 000 emplois" sont en cours.
Les plans sociaux (entre autres, à Michelin, ArcelorMittal, Auchan, MA France…) se multiplient depuis plusieurs semaines dans l’Hexagone, touchant l’ensemble des régions.