France : Plus de 220 infractions sexuelles par jour dans la rue, à l’école, au travail (étude)

Tunis
AA/Tunis/Nadia Chahed
Plus de 220 infractions sexuelles sont commises chaque jour en France dans l’espace public, selon la dernière étude du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).
Les Hautes-Alpes et Paris se positionnent en tête du classement des violences sexuelles commises hors du cadre familial, soit dans la rue, à l'école, au travail ou dans la vie associative, rapporte le quotidien « Le Figaro » citant l’étude du SSMSI.
Et lorsqu'il s'agit de victimes mineures, au-delà du secteur de Gap et Briançon, se distinguent également le Pas-de-Calais, l'Orne, la Haute-Marne, la Meuse, le Haut-Rhin, la Dordogne, le Lot et la Lozère, d’après la même source.
L’étude révèle, en outre, que ce phénomène qui a connu une hausse de l'ordre de 11 % par an entre 2016 et 2022, pour ne plus augmenter « que » de 6 % en 2023.
Sur 114.000 victimes de violences sexuelles enregistrées l'an dernier par les services de sécurité, un peu plus de 83.000 l'ont été hors du cadre familial. Cela représente 74 % du total, soit un rythme moyen de 228 infractions sexuelles par jour. Parmi ces faits, les trois quarts sont des violences physiques (60.898 en 2023). Elles se répartissent en 26.816 viols et tentatives, 33.399 agressions sexuelles et 683 atteintes sexuelles., rapporte le quotidien français.
Selon le SSMSI, « 55.000 personnes ont été mises en cause pour avoir commis une infraction sexuelle en dehors de la sphère familiale en 2023 et 51.000 en 2022 ». Sans surprise, il s'agit presque exclusivement d'hommes (96 %) et 28 % des mis en cause sont mineurs. Seules les infractions de proxénétisme mettent en cause des femmes dans des proportions non négligeables (25 %), souligne la même source.
Dans son document, le SSMSI rappelle que les faits ici étudiés ne concernent que les affaires signalées aux autorités alors que l'enquête « Vécu et ressenti en matière de sécurité de l'Insee en 2022, indique que «seules 2 % des personnes de 18 à 74 ans victimes de violences sexuelles hors cadre familial portent formellement plainte auprès des forces de sécurité. Ce taux atteint 6 % pour les violences sexuelles physiques (viol, tentative de viol, agression sexuelle), contre 2 % pour les violences sexuelles non physiques (harcèlement sexuel, exhibition sexuelle)», note enfin le média français.