France : quelle composition pour l’Assemblée nationale ?
- A l’issue des votes, qui se sont prolongés jusque très tard dans la nuit de vendredi à samedi, et toute la journée de samedi, la composition finale de tenants de la chambre basse a pu être fixée.
France
AA / Nice / Feiza Ben Mohamed
Les élections législatives anticipées organisées en France les 30 juin et 7 juillet 2024 après la dissolution de l’Assemblée nationale, ont profondément bouleversé le paysage politique français et, à fortiori, l’appareil législatif.
Si, depuis, la situation restait plutôt floue, avec un gouvernement démissionnaire en sursis et l’absence de consensus sur un nom pour succéder à Gabriel Attal à Matignon, l’ouverture officielle de la XVIIème législature, est venue éclaircir l’horizon et donner une image bien plus nette de l’environnement politique avec lequel le président Emmanuel Macron va devoir composer.
La journée du jeudi 18 juillet a, donc, été marquée par l’ouverture officielle de la nouvelle législature, mais également par la réélection de Yaël Braun-Pivet (camp présidentiel) au perchoir, précédant les élections aux postes-clés de l’Assemblée nationale.
En parallèle, les députés nouvellement élus ou réélus, avaient jusqu’à jeudi soir, pour déclarer leur affiliation politique et, donc, choisir dans quels groupes ils souhaitent siéger.
- La composition finale de l’hémicycle
Dans le détail, c’est bien la coalition récemment constituée du Nouveau front populaire (NFP) qui réunit le plus grand nombre de sièges avec 72 députés LFI (La France Insoumise), 66 députés socialistes et apparentés, 38 députés pour le groupe Ecologiste et social, 17 députés GDR (Gauche démocrate et républicaine), soit un total de 193 sièges.
La coalition présidentielle se positionne en seconde force politique de l’Assemblée nationale avec 99 députés Ensemble pour la République, 36 députés Les Démocrates, 31 députés Horizons & Indépendants, soit un total de 166 sièges.
Le Rassemblement National (RN) et ses alliés, pourtant largement vainqueurs du premier tour des législatives, arrivent en troisième position avec 126 députés affiliés au groupe RN et 16 députés du groupe A Droite, présidé par Eric Ciotti, soit un total de 142 sièges.
Les centristes du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot) occupent 21 sièges, tandis que la Droite républicaine recense 47 sièges. 8 députés ont, par ailleurs, choisi de ne rejoindre aucun groupe et sont non-inscrits.
- La composition des instances de l’Assemblée nationale
Après l’ouverture de la législature, la fin de la semaine dernière a été marquée par les élections visant à attribuer les postes-clés du Palais Bourbon.
A l’issue des votes, qui se sont prolongés jusque très tard dans la nuit de vendredi à samedi, et toute la journée de samedi, la composition finale de tenants de la chambre basse a pu être fixée.
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a donc été réélue au terme d’un scrutin à trois tours, est entourée par 6 vice-présidents, dont la députée Horizons, Naïma Moutchou, les 2 députées LFI, Clémence Guetté et Nadège Abomangoli, le député "macroniste" Roland Lescure, et les 2 députés de la Droite républicaine, Xavier Breton et Annie Genevard.
S’agissant des postes 12 postes de secrétaires de l’Assemblée nationale, 9 ont été remportés par des députés du NFP, 2 reviennent à des députés Liot et un dernier a été remporté par une députée Horizons.
Les 3 postes particulièrement convoités de questeurs, sont revenus à des députés du groupe Socialistes et apparentés, de la Droite républicaine et d’Ensemble pour la République.
Enfin, 6 des 8 commissions permanentes vont être dirigées par des députés de la coalition présidentielle (4 pour Ensemble pour la République, 1 pour Horizons et 1 pour les Démocrates), tandis que 2 vont être dirigées par des députés du NFP (1 pour LFI et l’autre pour le groupe Socialistes et apparentés). Le RN, lui, n'a obtenu aucun poste important dans la nouvelle configuration.
Si l’appareil législatif est désormais en parfait état de fonctionner après quelques semaines de flottement, Emmanuel Macron doit maintenant désigner le futur locataire de Matignon, pour succéder à Gabriel Attal.
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