AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

Gabriel Attal a été nommé mardi à la tête du gouvernement Français par Emmanuel Macron, devenant ainsi le plus jeune Premier ministre de l’histoire, nommé par le plus jeune Président de la République.

Il est également devenu le quatrième locataire de Matignon depuis l’élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République en 2017.

- Edouard Philippe

Alors maire du Havre, et membre du parti LR (Les Républicains), il est nommé le 15 mai 2017 et verra se succéder plusieurs crises durant son passage de plus de trois ans à Matignon.

Dès juillet 2018, il aura eu à affronter l’affaire ‘’Benalla’’ du nom de l’ancien chargé de mission à l’Elysée (Présidence de la République Française), filmé se livrant à des violences sur des manifestants lors du traditionnel défilé du 1er mai à Paris avant d’être mis en cause dans plusieurs autres affaires dont celle liée à un contrat avec des oligarques russes.

Après le séisme politique provoqué par ces révélations, dès novembre 2018, le mouvement des gilets jaunes plonge l’Exécutif dans un chaos sans précédent, défilant dans tout le pays chaque semaine et investissant les ronds-points.

La gestion de cette crise née d’une protestation contre la hausse des prix des hydrocarbures, est particulièrement critiquée et de nombreuses violences policières avaient été mises en lumière.

Et c’est finalement sur fond de crise sanitaire liée à la Covid-19 qu’Edouard Philippe achèvera son mandat à Matignon qu’il quittera après sa démission.

La pandémie mondiale l’a notamment conduit à renoncer à mettre sur les rails la très controversée réforme des retraites qu’il souhaitait amorcer (elle sera finalement adoptée en 2023).

Depuis, il est redevenu maire du Havre et figure désormais parmi les personnalités politiques préférées des Français et a par ailleurs fondé en 2012, un mouvement politique nommé ‘’Horizon‘’ plutôt classé à droite.

Les bruits de couloir vont jusqu’à évoquer une possible candidature à la prochaine présidentielle prévue en 2027.

- Jean Castex

Arrivé à Matignon en juillet 2020, Jean Castex était très peu connu du grand public, mais a déjà occupé des postes à responsabilité.

Membre du parti LR, il occupe notamment le poste de secrétaire général adjoint de l’Élysée entre 2011 et 2012, sous Nicolas Sarkozy et est également chargé, en 2017, de piloter l’organisation des Jeux Olympiques Paris 2024, en tant que délégué interministériel.

Dès 2020, il a été chargé d’élaborer, pour l’Etat, la stratégie de déconfinement en pleine pandémie de Covid-19, avant d’être finalement nommé pour la succession d’Edouard Philippe.

Après avoir géré cette crise pendant une grande partie de son mandat, il finira par démissionner après la réélection d’Emmanuel Macron en mai 2022, moins de 2 ans après sa prise de fonction.

Il occupe désormais le poste de PDG de la RATP (Régie autonome des transports parisiens) après avoir annoncé son retrait de la vie politique.

- Élisabeth Borne

À la tête de Matignon depuis le 16 mai 2022, et donc la réélection d’Emmanuel Macron pour un second quinquennat, Élisabeth Borne, sera restée une vingtaine de mois en poste.

Durant cette période, elle aura eu à affronter de nombreuses crises politiques liées à des mouvements sociaux particulièrement violents.

Élisabeth Borne restera également dans l’esprit des Français, comme celle qui aura usé, à 23 reprises, du 49-3 pour faire adopter ses textes législatifs sans l’avis des parlementaires.

Pendant plusieurs mois, son parcours à Matignon a été rendu particulièrement compliqué par la fronde provoquée par la réforme des retraites, puis par son adoption sans vote au Parlement.

Des scènes de violences avaient éclaté dès le mois de mars, notamment à Paris où durant plusieurs nuits, des affrontements ont été déplorés.

Fin juin, la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre, avait également plongé l’Exécutif dans une grande inquiétude avec des émeutes et des violences urbaines partout en France, à l’initiative de la jeunesse des quartiers populaires.

Si la période estivale a ensuite permis un court retour au calme, le gouvernement a été très vite rattrapé par la mise sur les rails de la très controversée loi immigration.

Élisabeth Borne, qui a porté ce projet de loi adopté fin décembre après avoir fait l’objet d’une motion de rejet, quitte Matignon très fragilisée.

Elle a annoncé dès mardi, qu’elle reprendrait prochainement son siège de députée du Calvados.