France/Tifo pro-palestinien : le président de la FFF et le directeur général du PSG convoqués vendredi à Beauvau
- Le Collectif ultras Paris a déroulé un tifo avec le message ‘’Free Palestine’’ avant le match de Ligue des champions entre le PSG et l'Atlético Madrid, mercredi à Paris
France
AA / Tunis
Le président de la Fédération française de football, Philippe Diallo, et le directeur général du PSG, Victoria Melero, sont convoqués au ministère de l’Intérieur vendredi, deux jours après le déploiement au Parc des Princes d’une banderole en soutien à la Palestine par des supporters du club parisien, a rapporté le quotidien français Libération.
« Ils seront reçus à 10 heures par Othman Nasrou », secrétaire d’État chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations, a fait savoir son cabinet ce jeudi 7 novembre. « Le règlement disciplinaire de l’UEFA interdit la diffusion de messages politiques de nature provocatrice dans les stades », écrit Othman Nasrou dans un courrier adressé à la FFF et au PSG, d'après le même media.
« Compte tenu de la taille (de la banderole, ndlr), son installation ne peut pas avoir échappé à la vigilance du club », ajoute le secrétaire d’Etat. L’UEFA a décidé de son côté qu’elle n’engagerait aucune procédure contre le PSG, estimant que « la banderole déployée ne pouvait pas être considérée comme provocatrice ou insultante dans ce cas précis », souligne la même source.
Avant PSG-Atlético Madrid, le Collectif ultras Paris (CUP) a déroulé un tifo avec le message « Free Palestine », autour des couleurs rouge et bleu du PSG, avec un drapeau palestinien ensanglanté, le drapeau du Liban, une vue de Jérusalem, des chars ou encore une personne portant le keffieh.
Le CUP a réagi ce jeudi soir sur ses réseaux sociaux : « En aucun cas ce tifo n’avait vocation à véhiculer un message de haine bien au contraire, le message qui l’accompagnait est explicite et est un appel à la paix entre les peuples ». L’immense toile portant des dessins et couvrant toute la tribune Auteuil surmontait une banderole avec l'inscription : « La guerre sur le terrain mais la paix dans le monde ».
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait condamné jeudi sur X le déploiement de la banderole, demandant « au PSG de s’expliquer et aux clubs de veiller à ce que la politique ne vienne pas abîmer le sport, qui doit toujours rester un ferment d’unité ».