France : trois policiers accusés de violences filmées en pleine rue à Paris
– Les motivations racistes des policiers, déjà impliqués dans des affaires de violence, sont au centre des questions.

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Une vidéo récemment dévoilée par le journal français "Libération" montre trois policiers hors service frappant violemment trois hommes décrits comme d'origine maghrébine. Les faits se déroulaient devant un pub du quartier Saint-Michel à Paris dans la nuit du 4 mai dernier.
Libération précise que les agents concernés, Maxime D., Clément B., et Romain B., sont en poste dans différents services de la police parisienne.
Les deux premiers sont déjà mis en cause dans plusieurs dossiers de violences. Ce nouvel incident, capté par un témoin habitant à proximité, a été décrit comme extrêmement brutal, avec des coups de poing et de pied portés sans retenue.
Lors de leurs auditions, les policiers ont rejeté toute motivation raciste, bien que des témoignages contredisent cette version. Un videur du pub a rapporté des propos xénophobes prononcés par les agents, qui auraient été déclencheurs de l’agression. Une enquête judiciaire est en cours, mais selon Libération, des lacunes ont été relevées dans cette enquête, notamment l'absence d'exploitation des données téléphoniques pour retrouver les victimes.
- Des antécédents troublants
Maxime D. et Clément B. sont impliqués dans une affaire de violences en juillet dernier contre un homme péruvien en garde à vue. Maxime D. est également poursuivi pour un incident en 2022 où il avait agressé une femme au gaz lacrymogène. Libération rapporte également que Romain B., frère de Clément, travaille à la police aux frontières, dans une unité chargée des expulsions.
L'agression, qualifiée par certains témoins de raciste, est perçue comme symptomatique de comportements violents au sein de certains corps policiers. La présence d’un autre policier travaillant comme videur, et qui n’a pas tenté d’intervenir, ajoute à la controverse.
Plusieurs élus ont dénoncé ces violences, pointant un problème récurrent dans la gestion des affaires impliquant des forces de l’ordre. Les accusés seront jugés en mars 2025 pour violences en réunion.