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France : Un hommage rendu à Samuel Paty dans sa ville natale

- Le secrétaire d’Etat chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations, Othman Nasrou, était présent sur place

Feiza Ben Mohamed  | 13.10.2024 - Mıse À Jour : 18.10.2024
France : Un hommage rendu à Samuel Paty dans sa ville natale Photo d'archives

Provence-Alpes-Cote d Azur

AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Un hommage a été rendu dimanche à Eragny-sur-Oise, ville natale de Samuel Paty, professeur assassiné le 16 octobre 2020 à la sortie de l’établissement scolaire dans lequel il enseignait dans les Yvelines, à l'ouest de Paris.

Le secrétaire d’Etat chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations, Othman Nasrou, était présent sur place et a prononcé un discours à cette occasion.

Le maire de la commune du Val-d’Oise, Thibault Humbert, a été parmi les premiers à prendre la parole pour rendre hommage au défunt professeur, en saluant « un symbole de la liberté d’expression ».

Othman Nasrou qui a également pris la parole, a rappelé que lundi « partout en France » un hommage sera fait à Samuel Paty « par une minute de silence ».

« Le gouvernement auquel j’ai l’honneur d’appartenir ne se contentera jamais d’allumer des bougies et de déposer des gerbes de fleurs », a-t-il assuré, promettant des actes forts.

Et de poursuivre: « Ce jour doit aussi être le jour du courage retrouvé. Ce courage sans lequel tous les hommages sont vains. Le courage de nommer le péril qui nous menace. Ce péril c’est celui du repli communautaire ».

Cet hommage intervient alors que le procès qui doit établir les responsabilités dans la mort de Samuel Paty, devrait s’ouvrir début novembre devant la Cour d’Assises spécialement composée, de Paris.

Pour rappel, le 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie au collège du Bois d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), était assassiné à la sortie des cours par un ressortissant russe, d’origine tchétchène, âgé de 18 ans.

Son assassin, Abdoullakh Anzorov, abattu dans la foulée par les forces de l’ordre, reprochait à l’enseignant d’avoir montré à ses élèves, des caricatures issues du journal satirique Charlie Hebdo et mettant en scène le prophète Mohamed.

Abdoullakh Anzorov, qui n’était aucunement lié à l’établissement ni à Samuel Paty, a vraisemblablement eu connaissance des faits suite à la polémique engendrée par la diffusion d’une vidéo, devenue virale et diffusée par Brahim Chnina, l’un des parents d’une élève, dénonçant la démarche du professeur d’histoire-géographie.

Ce dernier, alerté par sa fille (dont l’enquête démontrera par la suite qu’elle n’était en fait pas présente au cours), est alors soutenu par le militant associatif Abdelhakim Sefrioui, qui publiera, le 11 octobre, une autre vidéo qualifiant Samuel Paty de « voyou ».

Leurs vidéos génèrent de très nombreux commentaires, et le nom de l’enseignant ainsi que celui de son établissement sont finalement divulgués, permettant vraisemblablement à Abdoullakh Anzorov de l’identifier, le localiser, avant de se rendre sur les lieux pour le décapiter.

Brahim Chnina et Abdelhakim Sefrioui sont poursuivis pour des faits qualifiés « d’association de malfaiteurs terroriste ».

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