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France : Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher en visite en Nouvelle Calédonie "pour écouter avec humilité"

- Les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat participent à une cérémonie de commémoration de l'Armistice du 11 novembre 1918.

Ekip  | 11.11.2024 - Mıse À Jour : 14.11.2024
France : Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher en visite en Nouvelle Calédonie "pour écouter avec humilité"

Tunisia

AA / Tunis / Salim Boussaïd

La présidente de l'Assemblée nationale française, Yaël Braun-Pivet, et le président du Sénat, Gérard Larcher, ont pris part, lundi à Nouméa, capitale de la Nouvelle Calédonie à une cérémonie commémorative de l'Armistice du 11 novembre 1918.

Les présidents des deux chambres du Parlement français étaient arrivés dimanche soir dans l'archipel français d'Outre-mer pour relancer le dialogue avec la représentation locale, après un cycle de tensions, en mai dernier, lié au projet de dégel du corps électoral de la Nouvelle Calédonie.

"Nous sommes là avec humilité pour écouter", a déclaré Gérard Larcher à la Chaine parlementaire, lundi.

Concernant ce déplacement, Larcher a expliqué : "Nous sommes venus ensemble à une date symbolique (...) pour partager la mémoire du 11 novembre."

"Quelque part dans le chemin de coutume, c'est le souvenir de nos anciens, de ce qu'ils nous transmettent, et des valeurs (...) Et dans ces valeurs, il y a la valeur de la paix retrouvée, il y a la valeur de concorde, il y a la valeur du partage", a expliqué le président du sénat français.

Yaël Braun-Pivet a, pour sa part souligné l'importance de cette visite. "Nous sommes conscient des enjeux. Nous sommes venus en tant que présidents de chambres élues pour échanger avec d'autres élus", a-t-elle indiqué.

Les émissaires de la Métropole avaient eu, plus tôt, lundi, une première réunion avec le Sénat coutumier calédonien.

"Nous tenions à vous rencontrer en premier, pour vous montrer le respect que nous avons envers vous, votre histoire et votre terre", avait déclaré la présidente de l'Assemblée, à cette occasion.

Pour rappel, le Parlement français avait adopté, la semaine dernière, une loi organique portant report d'une année des élections en Nouvelle Calédonie. Ces élections devraient avoir lieu au plus tard le 30 novembre 2025, alors que la date initiale était prévue le 15 décembre 2024.

Ce report avait pour principal motif d'ouvrir la voie au dialogue entre Paris et Nouméa concernant le projet d'amendement constitutionnel portant dégel du corps électoral en Nouvelle Calédonie, d'où la visite des président des deux chambres du Parlement.

Ce projet, fortement contesté par les autochtones Kanaks qui représentent près de 40 % de la population et qui redoutent une perte de poids électoral par le biais de cette réforme, a été suspendu par le président Macron le 12 juin dernier dans la foulée de la dissolution de l'Assemblée nationale.

Territoire colonisé par la France au milieu du XIXe siècle, la Nouvelle-Calédonie a été secouée depuis le 13 mai dernier par des violences qui ont fait plusieurs victimes, alors que l'Assemblée nationale à Paris débattait le projet de réforme constitutionnelle portant dégel du corps électoral de l'archipel dans le but de l'élargir aux Français qui n'y sont pas originaires.

Treize personnes, dont deux gendarmes, sont mortes dans les émeutes déclenchées après le vote à l'Assemblée nationale de ce projet controversé.

Et la facture des émeutes a été évaluée à au moins 2,2 milliards d'euros par le gouvernement calédonien, soit 25% du PIB du territoire.

Les indépendantistes Kanaks veulent l’abandon pur et simple du projet de réforme.


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