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Frappes sur Rafah : Les forces de l'ordre tentent de disperser une manifestation sauvage à Paris

- Après la manifestation organisée en direction de l'ambassade d'Israël, des centaines de personnes ont pris des rues adjacentes et ont poursuivi spontanément la contestation.

Feiza Ben Mohamed  | 28.05.2024 - Mıse À Jour : 28.05.2024
Frappes sur Rafah : Les forces de l'ordre tentent de disperser une manifestation sauvage à Paris

Provence-Alpes-Cote d Azur

AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Les forces de l'ordre tentent de disperser un cortège sauvage en cours ce lundi soir dans les rues de Paris, en soutien au peuple palestinien, selon la correspondante d'Anadolu sur place.

Alors que la manifestation en direction de l'ambassade d'Israël, organisée à l'appel notamment du collectif Urgence Palestine, touchait à sa fin, une partie des manifestants présents, a décidé de poursuivre la contestation en empruntant des rues adjacentes.

Plusieurs grenades lacrymogènes ont été utilisées sur le boulevard Haussmann en direction des contestataires, provoquant des mouvements de foule.

Selon plusieurs témoins sur place, d'autres cortèges sont en cours dans les rues de la capitale et les forces de l'ordre sécurisent certains axes stratégiques de Paris, de manière à empêcher l'accès à la Place de la Concorde.

Avant ces évènements, une véritable marée humaine s'était élancée pour demander l'arrêt des bombardements et dénoncer les frappes effectuées sur la veille à Rafah par l'armée israélienne.

Au cœur du cortège les manifestants ont scandé de nombreux slogans dont « Israël assassin, Macron complice », « enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine » ou encore « Netanyahu assassin ».

Ils réclamaient principalement un cessez-le-feu feu immédiat mais également la reconnaissance d’un Etat palestinien par la France et l’application de sanctions dissuasives contre Tel Aviv.

Pour rappel, des dizaines de Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, ont été tués ou blessés, dimanche soir, dans un bombardement israélien visant les tentes de personnes déplacées dans la région de Tal al-Sultan, au nord-ouest de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza.

Le bombardement, mené sans préavis et sans demander l'évacuation des personnes déplacées, a visé une zone supposément sûre.

Il est intervenu deux jours après que la Cour internationale de Justice (CIJ) a émis un ordre d'arrêter immédiatement l'attaque terrestre israélienne sur Rafah.

Depuis le 6 mai, Israël a entamé une offensive terrestre contre Rafah s’emparant du côté palestinien du point de passage terrestre séparant Rafah de l'Égypte. L’opération israélienne a causé la fermeture du poste-frontière interdisant le passage des blessés pour recevoir des soins et l'entrée de l'aide humanitaire qui est déjà bien rare.

L'attaque israélienne a contraint au moins 810 000 Palestiniens à fuir Rafah, qui accueille environ 1,5 million de personnes, dont environ 1,4 million de déplacés qui avaient été contraints de quitter d'autres régions de la Bande de Gaza.

S’agissant de l'offensive israélienne à Rafah et suite à l'ordre émis par la CIJ, la diplomatie française avait exprimé son engagement, le 20 mai courant dans un communiqué, en faveur de « la recherche d’une solution politique durable dans la région, la seule qui permette de rétablir un horizon de paix et de mettre fin aux souffrances des Israéliens comme des Palestiniens ».





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