AA/ Jérusalem / Abdel Raouf Arnaout

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré jeudi que l'armée était capable de ramener le Liban à "l'âge de pierre" en cas de guerre à grande échelle avec le Hezbollah.

L'autorité officielle de la radiodiffusion hébraïque a rapporté citant Gallant, lors d'une déclaration à la presse, à Washington DC, que "l'armée israélienne est capable de ramener le Liban à l'âge de pierre, dans n'importe quelle guerre avec le Hezbollah".

Il a, néanmoins, souligné que "le gouvernement israélien préfère trouver une solution diplomatique à la situation à la frontière entre Israël et le Liban".

Les déclarations de Gallant interviennent à la lumière de l'escalade continue des confrontations entre Israël et le Hezbollah dans la région frontalière qui les sépare.

Les factions de la résistance au Liban s'affrontent avec l'armée israélienne en solidarité avec la bande de Gaza, en proie depuis le 7 octobre à une guerre israélienne avec le soutien absolu des États-Unis.

Ces dernières semaines, l’intensité de l’escalade entre Israël et le Hezbollah s’est accentuée. Cela fait craindre le déclenchement d’une guerre globale, en particulier lorsque l’armée israélienne a annoncé il y a plus d’une semaine qu’elle avait approuvé des plans opérationnels pour une "attaque massive" contre le Liban.

Dans un contexte connexe, Gallant a noté qu'il "avait discuté avec de hauts responsables américains de ses propositions sur la gouvernance de la bande de Gaza après la guerre".

Il a déclaré que la proposition inclut "les Palestiniens locaux, les partenaires régionaux et les Etats-Unis", notant que ce processus "sera long et complexe".

Dimanche, Gallant est arrivé aux États-Unis et, au cours des derniers jours, il a rencontré de nombreux responsables américains à Washington.

De son côté, l'ancien ministre israélien de la Défense et leader du parti "Israël notre maison", Avigdor Lieberman, a critiqué la performance du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

Israël poursuit sa guerre contre Gaza, ignorant les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU pour y mettre fin immédiatement, et les ordres de la Cour internationale de Justice de mettre un terme à l'invasion de Rafah (sud), et de prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide et améliorer la situation humanitaire à Gaza.

Tel Aviv conteste également la demande du procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, d'émettre des mandats d'arrêt contre son Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour leur responsabilité dans les "crimes de guerre" et les "crimes contre l’humanité" à Gaza.

La guerre israélienne contre l'enclave palestinienne a fait, jusqu'à jeudi, plus de 124 000 morts et blessés Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des dizaines d'enfants.

*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi