France
AA/Paris/Feïza Ben Mohamed
L’ancien Premier ministre français Dominique de Villepin a estimé, samedi soir à l’antenne de France 2, qu’Israël « doit rendre des comptes devant la société internationale » concernant la situation à Gaza.
« La particularité de Gaza, c’est qu’ils sont assiégés donc nous devons, à un moment donné, nous, forcer les portes, ouvrir les portes, c’est un devoir absolu », a-t-il lancé.
Il appelle la communauté internationale à agir « en dépit du silence assourdissant et de l’invisibilité de ce qui se passe à Gaza » et souligne à cet effet que « les journalistes sont ciblés et assassinés » pour empêcher la diffusion d’images.
« Ce n’est pas en bombardant des territoires tous azimuts, qu’on a une chance de libérer les otages, et on sait parfaitement ce qu’il faut faire pour arriver à la libération des otages », a-t-il poursuivi.
Selon Dominique de Villepin, la communauté internationale « a l’obligation de savoir ce qu’il se passe » et « ne peut pas laisser dans l’obscurité, un territoire de 365km2 dont on ne peut pas sortir » et dans lequel la population est « assiégée » et « n’a pas de quoi se nourrir à sa faim ».
Et de poursuivre : « La CIJ (Cour internationale de Justice, NDLR) nous a dit il y a quelques mois qu’il y a un risque de génocide ».
Pour rappel, ces déclarations interviennent alors que la Cour pénale internationale (CPI) a délivré, jeudi, des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.
La guerre lancée par Israël contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 a déjà fait plus de 44 000 morts, en grande majorité des femmes et des enfants, et plus de 104 000 blessés.
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