Gaza : les villes de Jabalia et Beit Hanoun déclarées zones sinistrées
- Suite à la guerre israélienne dans la Bande de Gaza, selon le Comité des urgences municipales du nord de Gaza

Gazze
AA / Gaza / Mohamed Majed
Le comité des urgences municipales du nord de Gaza a annoncé, dimanche, que la région de Jabalia et la ville de Beit Hanoun, au nord de la Bande de Gaza, ont été déclarées "zones sinistrées", en raison de la poursuite de la guerre israélienne depuis le 7 octobre.
C'est ce qu'a déclaré le président du Comité, Naji Sarhan, lors d'une conférence de presse tenue dans le nord de la Bande de Gaza.
"L'armée d'occupation israélienne a détruit 50 000 unités d'habitation et rasé au bulldozer les installations d'assainissement et les routes dans la plupart des quartiers du nord de la Bande de Gaza", a regretté Sarhan.
Et d'ajouter, ''l'occupation a détruit 35 puits d'eau, écoles et installations de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés (Unrwa)."
Sarhan a souligné que les habitants du nord de la Bande de Gaza n'ont pas accès aux aides et sont privés de médicaments et de carburant.
Il a, en ce sens, mis en garde contre le retour d'une nouvelle ''famine'' qui a tué des dizaines de Palestiniens, dont des enfants et des personnes âgées, ces derniers mois.
Le président du Comité municipal d'urgence a appelé les Nations unies et les organisations internationales à "intervenir de toute urgence pour fournir immédiatement une aide aux habitants de la bande de Gaza".
La population du nord de la bande de Gaza, qui compte environ 700 000 personnes, souffre d'une pénurie de nourriture, en raison de la fermeture continue des postes frontières par Israël et du manque de camions entrant dans le nord, de sorte que le « spectre de la famine » refait surface, selon les responsables locaux et les organisations internationales.
Au cours de ces derniers mois, les restrictions israéliennes ont conduit à une « famine », en raison du blocus strict sur les produits alimentaires, l'eau, les médicaments et le carburant, provoquant ainsi la mort de beaucoup d'enfants et de personnes âgées.
Le 7 mai, Israël a pris le contrôle du côté palestinien en plus du poste frontière de Rafah, ce qui a entraîné la suspension du flux d'aide vers la bande de Gaza, ainsi que le voyage des blessés et des malades à l'étranger pour y recevoir les soins nécessaires.
Vendredi, l'armée israélienne a annoncé dans un communiqué la fin de son opération militaire à Jabalia, qui a duré 20 jours.
Israël poursuit sa guerre, sans tenir compte de l'intention de la Cour pénale internationale de délivrer des mandats d'arrêt internationaux à l'encontre de son Premier ministre, Benyamin Netanyahu, et de son ministre de la défense, Yoav Gallant, pour leur responsabilité dans les « crimes de guerre » et les ''crimes contre l'humanité'' commis à Gaza.
Israël assiège la Bande de Gaza depuis 18 ans et sa guerre a forcé environ 2,3 millions de Palestiniens à fuir dans des conditions catastrophiques, victimes d'une grave pénurie de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.
*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.