Monde

Gaza: Macron exhorte Netanyahu à ne pas engager de ‘’nouvelle opération’’ près de Khan Younès et Rafah (Élysée)

- Le président français a, en outre, insisté sur ‘’l'absolue nécessité de prévenir un embrasement’’ entre Israël et le Hezbollah libanais

Majdi Ismail  | 03.07.2024 - Mıse À Jour : 04.07.2024
Gaza: Macron exhorte Netanyahu à ne pas engager de ‘’nouvelle opération’’ près de Khan Younès et Rafah (Élysée)

France

AA / Tunis / Majdi Ismail

Le président français Emmanuel Macron a exhorté mardi le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à ne pas engager de ‘’nouvelle opération’’ près de Khan Younès et Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Lors d'un entretien téléphonique, le chef de l’État ‘’a marqué son opposition à toute nouvelle opération israélienne près de Khan Younès et de Rafah, qui ne ferait qu'aggraver un bilan humain et une situation humanitaire déjà catastrophique’’, a indiqué l’Élysée par voie de communiqué.

L'armée israélienne se prépare à entrer dans la troisième phase de la guerre à Gaza, après presque neuf mois de combats.

Selon la télévision israélienne Channel 12, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant, le commandement sud de l'armée et le service de renseignements du Shin Bet ont discuté des résultats obtenus à Gaza et des préparatifs en vue de la troisième phase de la guerre.

Les médias israéliens ont indiqué, ces dernières semaines, que la troisième phase de la guerre impliquait de passer d'un bombardement intensif de Gaza à des frappes aériennes ciblées basées sur le renseignement.

Emmanuel Macron a également insisté sur ‘’l'absolue nécessité de prévenir un embrasement’’ entre Tel Aviv et le Hezbollah au Liban.

‘’Il a redit son extrême préoccupation quant à l'accroissement des tensions entre le Hezbollah et Israël le long de la Ligne bleue et souligné l'absolue nécessité de prévenir un embrasement qui nuirait tant aux intérêts du Liban que d'Israël, et constituerait un développement particulièrement dangereux pour la stabilité régionale’’, a détaillé l'Élysée dans son communiqué.

Depuis le 8 octobre 2023, la frontière israélo-libanaise est le théâtre de tensions, de bombardements et d'échanges de tirs entre l'armée israélienne d'une part, et le Hezbollah et les factions palestiniennes de l'autre, qui ont fait des morts et des blessés des deux côtés.

Après la déclaration de guerre israélienne au mouvement de résistance islamique Hamas, le Hezbollah a déclaré à maintes reprises qu'il ne restera pas neutre et soutiendra la résistance palestinienne à travers des opérations lancées contre des positions israéliennes près de la frontière avec le Liban.

Les hostilités entre le Hezbollah et Tel Aviv ont entraîné le déplacement de près de 150 000 habitants des zones frontalières du sud du Liban et du nord d’Israël (environ 60 000 côté israélien et 95 000 côté libanais).

Israël occupe depuis plusieurs décennies des terres libanaises au Liban-Sud. Un conflit meurtrier avait déjà opposé Tel Aviv au Hezbollah libanais en 2006.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait averti qu’aucun lieu en Israël ne serait épargné par les missiles de son mouvement en cas d’attaque de l'État hébreu contre le Liban. Hassan Nasrallah a également menacé Chypre, si elle décidait d'ouvrir ses aéroports et ses bases à Israël.

L’armée israélienne avait indiqué auparavant que ‘’des plans opérationnels pour une offensive au Liban avaient été validés.’’ ​​​​​​​

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.