AA / Tunis / Yosra Ouanes

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a estimé que l'accord sur les migrants irréguliers, signé entre l'Union européenne et la Tunisie en juillet dernier, "reste la solution la plus logique" à la crise en cours dans son pays.

C'est ce qu'a rapporté l'agence de presse italienne "Nova", citant Meloni qui s'est exprimée, mercredi soir, sur le sujet, en marge de sa participation aux réunions de la 78ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies tenue à New York, en présence de 150 chefs d'État et de gouvernements.

Meloni a ajouté que la "Commission européenne considère que le protocole d'accord avec la Tunisie peut également être un modèle pouvant être utilisé avec d'autres pays".

Cet accord vise à limiter l'arrivée de migrants irréguliers sur les côtes italiennes, et à apporter une aide financière à la Tunisie, qui est confrontée à de graves difficultés économiques.

Meloni a poursuivi : "Nous devons compléter ce modèle et obtenir les ressources nécessaires, puis le même programme pourra également être utilisé avec d'autres pays d'Afrique du Nord."

Malgré la signature du protocole d'accord il y a quelques mois, Flavio Di Giacomo, porte-parole du bureau de l'Organisation internationale pour les migrations en Méditerranée, a fait savoir, dans un communiqué de presse, que la Tunisie est désormais devenue le principal point de départ des migrants irréguliers vers l'Europe.

Depuis le début de cette année, près de 126 000 migrants irréguliers sont arrivés en Italie, soit presque le double du nombre par rapport à la même période de 2022, selon les médias occidentaux.

La Tunisie a récemment connu une augmentation remarquable des taux de migration irrégulière vers l'Europe, notamment vers les côtes italiennes, sur fond de crises économiques et politiques dans de nombreux pays africains.

*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi