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Grèce : Manifestations et grève générale à l'occasion du deuxième anniversaire de l'accident ferroviaire de Tempi

- Des anarchistes autoproclamés affrontent la police autour du bâtiment du Parlement à Athènes

Ahmet Gençtürk  | 28.02.2025 - Mıse À Jour : 01.03.2025
Grèce : Manifestations et grève générale à l'occasion du deuxième anniversaire de l'accident ferroviaire de Tempi Grèce : Manifestations et grève générale à l'occasion du deuxième anniversaire de l'accident ferroviaire de Tempi

Atina

AA / Athènes / Ahmet Gencturk

En Grèce, le deuxième anniversaire de l'accident ferroviaire meurtrier de Tempi a donné lieu, vendredi, à des rassemblements massifs et à une grève générale, interrompant toute activité dans le pays.

Le 28 février 2023, un train de voyageurs est entré en collision frontale avec un train de marchandises près de la ville de Tempi, dans le nord de la Grèce. Le bilan officiel fait état de 57 morts, dont de nombreux étudiants, ainsi que neuf membres du personnel de bord.

À l'appel de nombreux syndicats, partis politiques, associations d'étudiants et de la société civile, des centaines de milliers de Grecs sont descendus dans les rues et sur les places du pays, notamment à Athènes, la capitale, à Thessalonique, la ville portuaire du nord, à Volos et Larissa, au centre du pays, à Patras, la ville portuaire de l'ouest, ainsi qu'à Héraklion, sur l'île de Crète.

Les manifestants, qui brandissaient des pancartes avec les noms et les photos des victimes, ainsi que des banderoles demandant que justice soit faite, ont scandé des slogans accusant le gouvernement de dissimuler les détails de l'incident et l'appelant à démissionner.

À Athènes, de nombreux hommes politiques étaient également présents parmi l'immense foule de manifestants qui s'est massée sur la place centrale Syntagma.

S'adressant aux journalistes, Socratis Famellos, président du parti d'opposition de gauche SYRIZA, a appelé le gouvernement à démissionner et déclaré : « Aujourd'hui, dans toute la Grèce et au-delà, des Grecs et des Grecques cherchent à obtenir justice pour le crime de Tempi, pour le crime de dissimulation, pour une société sûre, avec des moyens de transport sûrs ».

Le secrétaire général du parti communiste grec, Dimitris Koutsoumpas, a pour sa part déclaré : « Les responsabilités du gouvernement grec et de ceux qui ont gouverné jusqu'à présent sont énormes. Nous ne lâcherons personne, quel que soit le niveau de responsabilité. La punition doit être impitoyable afin que nous ne connaissions pas un autre Tempi pour nous et nos enfants ».

Le grand rassemblement d'Athènes a également donné lieu à des affrontements entre la police et des anarchistes autoproclamés qui ont tenté de briser les barrières de sécurité et le cordon policier devant le bâtiment du Parlement.

La police a riposté en lançant des grenades lacrymogènes contre les anarchistes, qui ont aussi lancé des bombes incendiaires.

Elle a également interpellé des dizaines de personnes, dont certaines ont été conduites dans des ambulances par le personnel médical présent sur la place.

Presque tous les commerces du centre de la capitale ont dû baisser leurs rideaux.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj


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