Politique, Monde

Greta Thunberg arrêtée à l'université de Copenhague alors qu'elle appelait au « boycott universitaire » d'Israël

-La militante suédoise écologiste exige un boycott universitaire institutionnel d'Israël auprès de l'administration de l'Université de Copenhague

Ebad Ahmed  | 04.09.2024 - Mıse À Jour : 04.09.2024
Greta Thunberg arrêtée à l'université de Copenhague alors qu'elle appelait au « boycott universitaire » d'Israël

Denmark

AA/ Prague / Ebad Ahmed

La police danoise a arrêté la militante écologiste suédoise Greta Thunberg à Copenhague, lors d'une manifestation contre la guerre israélienne en cours, ont annoncé les autorités mercredi.

« Ce matin, nous avons arrêté six manifestants qui ont brièvement bloqué l'entrée de l'un des bâtiments de l'université de Copenhague, à Krystalgade. Les six personnes sont accusées de perturbations", a indiqué la police de Copenhague sur X, sans révéler les noms des personnes arrêtées.

Thunberg a publié une vidéo sur Instagram la montrant portant des menottes et un keffieh noir et blanc lors de son arrestation.

« La police a été appelée et est entrée violemment dans le bâtiment. Ils expulsent tout le monde au moment où nous parlons », a déclaré Thunberg sur Instagram.

"Nous sommes ici parce que le dialogue, le campement et les manifestations, n'ont pas conduit l'université à répondre à nos demandes, notamment un boycott universitaire institutionnel", a-t-elle déclaré, ajoutant que les étudiants qui ont été arrêtés sont emmenés au commissariat de police.

Les étudiants opposés à l’opération ont déclaré dans un communiqué de presse qu’ils occupaient le Museumsbygning de l’Université de Copenhague à Frue Plads, qui abrite également le bureau du recteur.

"Alors que la situation en Palestine ne fait qu'empirer, l'Université de Copenhague poursuit sa coopération avec les institutions universitaires en Israël", indique le communiqué.

Ils ont ajouté qu'ils ne quitteraient pas le site tant que l'Université de Copenhague n'aurait pas mis fin à sa coopération avec les universités israéliennes.

Ils ont exigé que l’université annule ses « accords de collaboration et d’échange de recherche » avec les institutions universitaires israéliennes, critiquant publiquement leur implication dans l’occupation israélienne de la Palestine.

Israël poursuit son offensive brutale sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.

Depuis, plus de 40 800 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués et près de 94 300 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.

Israël fait face à des accusations de génocide pour ses actions à Gaza devant la Cour internationale de Justice.


*Traduit de l'anglais par Wejden Jlassi

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