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Groenland : le vice-président des États-Unis attendu avec une délégation américaine

- Visite d'une délégation de haut niveau, critiquée par des dirigeants danois, groenlandais et de l’Union européenne

Muhammed Yasin Güngör  | 26.03.2025 - Mıse À Jour : 26.03.2025
Groenland : le vice-président des États-Unis attendu avec une délégation américaine

Istanbul

AA / Istanbul / Yasin Gungor

Le vice-président des États-Unis, JD Vance, a annoncé, mardi, qu’il rejoindra cette semaine une délégation américaine controversée en visite au Groenland, intensifiant ainsi les tensions géopolitiques autour de l’avenir du territoire arctique.

Dans une vidéo publiée sur X, Vance a présenté ce déplacement, prévu vendredi, comme une mission de sécurité nationale, tandis que les dirigeants groenlandais et danois l’ont dénoncé comme une manœuvre de pouvoir « agressive ».

Il a précisé qu’il prévoit de rencontrer les gardiens américains de la Space Force sur la côte nord-ouest et d’évaluer la sécurité de l’île. Selon lui, des menaces émanant de pays non précisés ont longtemps été utilisées pour exploiter le territoire du Groenland afin de menacer les États-Unis, le Canada et le Groenland lui-même.

« Nous voulons renforcer la sécurité du peuple groenlandais, car nous estimons qu’elle est essentielle à la protection de la sécurité du monde entier », a-t-il déclaré.

La visite, à laquelle participent également la deuxième dame Usha Vance, le conseiller à la sécurité nationale Michael Waltz et le secrétaire à l’Énergie Chris Wright, intervient après l’intérêt répété de Donald Trump pour l’acquisition du Groenland. Ce territoire autonome danois occupe une position stratégique dans l’Arctique et possède d’importantes ressources minérales.

Vance a critiqué le manque d’attention portée à l’île par le passé. « Malheureusement, les dirigeants tant en Amérique qu’au Danemark, selon moi, ont ignoré le Groenland bien trop longtemps », a-t-il affirmé.

Le Premier ministre groenlandais Mute Egede a qualifié la délégation américaine de « hautement agressive », accusant Washington de vouloir « imposer sa domination ». La Première ministre danoise Mette Frederiksen a dénoncé une « pression inacceptable », tandis que l’Union européenne a réaffirmé son soutien à la souveraineté danoise.

Depuis le début de son second mandat en janvier, Trump a exprimé à plusieurs reprises son intérêt pour l’acquisition du Groenland, mettant en avant son importance pour la sécurité des États-Unis et « même pour la sécurité internationale ».

Le Groenland, plus grande île du monde, est un territoire autonome du Danemark depuis 1979. Situé entre l’océan Arctique et l’Atlantique, il est riche en minerais et occupe une position stratégique dans l’Arctique.

Le Premier ministre élu du Groenland, Jens-Frederik Nielsen, a récemment exhorté les pays européens à soutenir le territoire, affirmant qu’il n’est pas à vendre.

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