Politique, Monde

Grâce présidentielle controversée : 200 émeutiers du Capitole retrouvent la liberté

- Le Bureau fédéral des prisons a indiqué que 211 détenus ont été libérés des établissements pénitentiaires fédéraux suite à l'ordonnance exécutive du président, Donald Trump

Diyar Güldoğan  | 22.01.2025 - Mıse À Jour : 22.01.2025
Grâce présidentielle controversée : 200 émeutiers du Capitole retrouvent la liberté

Washington DC

AA/ Wanshington/ Diyar Guldogan

Plus de 200 participants à l'attaque du Capitole des États-Unis le 6 janvier 2021 ont été libérés mardi, suite à une grâce massive accordée par le président Donald Trump, qui a gracié plus de 1 500 personnes.

Selon le Bureau fédéral des prisons, 211 individus ont été libérés des établissements pénitentiaires fédéraux après que Trump ait signé, lundi, un décret exécutif pardonnant toutes les personnes accusées dans le cadre des émeutes du Capitole.

Cette décision, qui concerne notamment des individus condamnés pour avoir agressé des policiers, a rapidement provoqué des réactions virulentes.

Des élus démocrates et républicains ont dénoncé ce geste comme un affront à la justice et à la sécurité publique.

Le leader démocrate du Sénat, Chuck Schumer, n’a pas tardé à qualifier cette grâce de « non-américaine », soulignant que cela constituait une « trahison envers les policiers du Capitole qui avaient risqué leurs vies pour protéger le gouvernement. »

Le républicain Jerry Moran a estimé qu'il était « incorrect » de gracier des personnes condamnées pour des crimes violents, surtout lorsque de nombreuses victimes de leur violence étaient des membres des forces de l'ordre.

Cependant, Trump a défendu sa décision, affirmant que ces personnes avaient purgé des années de prison et que leurs vies « avaient été ruinées ».

« Mais je peux dire ceci : aujourd’hui, des meurtriers ne sont même pas inculpés. Vous avez des meurtriers qui ne sont pas inculpés partout. »

« Ces personnes ont déjà purgé des années de prison, et elles les ont purgées dans des conditions terribles. C’est une prison dégoûtante. C’est horrible. C’était inhumain », a-t-il déclaré aux journalistes mardi.

Mike Johnson, président de la Chambre des représentants, a déclaré mercredi que le président dispose de l’autorité pour gracier et commuer les peines.

« Le président a pris sa décision ; je ne remets pas en question ses choix. Nous croyons en la rédemption ; nous croyons aux secondes chances. Si vous le pouviez, vous pourriez soutenir que ces personnes n’ont pas payé un lourd prix en ayant été incarcérées et tout ça ; mais cela vous appartient », a déclaré Johnson aux journalistes.

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Traduit de l'anglais par Sanaa Amir



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